16 décembre 2025, marque la clôture d’un atelier de formation sur l’éducation numérique et la lutte contre les violences, en particulier celles exercées en ligne, ont été au centre d’une importante journée de réflexion organisée ce mardi dans la salle de conférence du restaurant La Fourchette, à Kisangani.
Cette rencontre a réuni des experts, des acteurs de la société civile et des participants venus s’informer et échanger sur les défis actuels liés au numérique et à la protection des droits humains.
Intervenant principal de la journée, Assistant MENGANDELO FUTUR, chercheur, consultant en communication des organisations et expert au sein de la Division provinciale du Genre, Famille et Enfant de la Tshopo, a développé le thème de la communication des risques et de la communication non violente.
Il a mis en lumière les nombreux risques et menaces auxquels sont exposés les utilisateurs des outils numériques, notamment les violences en ligne, le cyberharcèlement et l’atteinte à l’identité numérique.
Face à ces dangers, il a appelé les participants à promouvoir une éducation numérique responsable, axée sur la sécurité numérique, la protection des données personnelles et le soin de l’identité numérique, considérés comme des piliers essentiels de la prévention des violences.
Au cours de la même matinée, Me Faustine ABEDI, juriste et vice-présidente de l’ONG ACAT, a abordé la question cruciale de l’accès à la justice dans les cas de violences sexuelles. Elle a souligné les défis persistants auxquels font face les victimes, tout en présentant les opportunités et innovations susceptibles d’améliorer la prise en charge, l’accompagnement juridique et la protection des survivantes.
Très attentifs et engagés, les participants ont activement pris part aux échanges à travers des questions pertinentes, témoignant de leur vif itérêt pour les enjeux liés au numérique, à la prévention des violences et à la justice.
Cette journée de réflexion a permis de renforcer les connaissances, de susciter une prise de conscience collective et d’encourager l’adoption de comportements responsables, en vue de bâtir un numérique plus sûr et une société respectueuse des droits humains.
Recommandations pour lutter contre les violences liées au numérique
À l’issue des échanges, plusieurs recommandations fortes ont été formulées :renforcer l’éducation numérique dès le plus jeune âge, en intégrant la sécurité en ligne et la prévention des violences dans les programmes scolaires; sensibiliser les communautés aux risques du numérique, notamment le cyberharcèlement, les discours haineux et l’exploitation en ligne; promouvoir la communication non violente, aussi bien dans les interactions physiques que numériques; former les acteurs judiciaires et sociaux aux réalités des violences numériques et sexuelles pour une meilleure prise en charge des victimes; encourager les victimes à dénoncer les abus, en mettant en place des mécanismes accessibles, confidentiels et sécurisés de signalement et renforcer la collaboration entre les institutions publiques, la société civile et les experts du numérique pour une réponse coordonnée et efficace.
Ces recommandations constituent des pistes concrètes pour endiguer ce fléau et promouvoir un environnement numérique respectueux, inclusif et protecteur pour tous.
Augustin Tsheza


