La Directrice adjointe du Programme national de la Nutrition (Pronanut) s’est réjouie de la tenue prochaine du 4è Forum national sur la vaccination et l’éradication de la poliomyélite en République démocratique du Congo.
Selon Madame Béatrice Kalenga Tshiala, ce Forum offrira une belle opportunité de réflexions mais aussi de démontration sur les liens étroits qu’il y a entre la nutrition et la vaccination mais aussi les conséquences de la non vaccination dans le contexte de la malnutrition. Parce que, dit-elle, il y a une relation forte entre la vaccination et la nutrition. Ce sont les infections ou encore les maladies infectieuses, dont la rougeole, les infections respiratoires aigues ainsi que la diarrhée, considérées comme des canaux ou encore des boulevards à la malnutrition.
« Un enfant qui souffre de la malnutrition aura des difficultés dans sa réponse immunitaire. Alors, le vaccin qui est un microbe extérieur qu’on administre à l’enfant, vient pour le protéger. Et pour que celui-ci soit bien protégé, il doit aussi disposer à son tour de son propre système immunitaire afin de permettre au vaccin d’agir correctement dans l’organisme. Ce qui fait qu’un enfant qui souffre de la malnutrition n’aura pas des anticorps pour se défendre », a fait savoir la Directrice adjointe de Pronanut après le brifieng co-animé par le ministre congolais de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, et le Coordonnateur du Conseil national de la Couverture santé universelle, sur la tenue du 4è Forum national sur la vaccination et l’éradication de la polimyélite, qui bénéficie de l’appui de plusieurs partenaires, dont Gavi, Oms, Unicef, la Fondation Bill et Melinga Gate. Mais aussi de plusieurs Programmes nationaux tels que le Programme national de la santé de la reprodution (Pnsr), le Programme national de la nutrition (Pronanut), appelés à travailler ensemble surtout en ce qui concerne la consultation préscolaire. C’est ce qu’a dit Madame Kalenga Tshiala Béatrice.
« Je vais dire qu’il est important que les deux programmes nationaux, à savoir : le Programme national de la Santé de la reproduction et celui de la nutrition puissent travailler en étroite collaboration parce que le socle où les deux programmes se retrouvent, c’est au niveau de la consultation préscolaire. Lorsqu’on parle de la consultation préscolaire, il y a six interventions qui s’effectuent. Il s’agit de l’alimentation de l’enfant de 0 à 6 mois, de 6 mois à 24 mois, de 24 mois jusqu’à 5 ans. La première intervention ici, est que l’on doit évaluer l’alimentation de l’enfant à la consultation préscolaire. La deuxième intervention, c’est la supplémentation en vitamine A. Ceci permet de renforcer encore une fois les systèmes immunitaires chez l’enfant. La troisième intervention, c’est le dréparacytage que l’on administre à l’enfant à partir d’une année afin de lutter contre l’anémie. La quatrième intervention, c’est la pesée de l’enfant. Ceci permet d’évaluer la croissance nutritionnelle de l’enfant. La cinquième intervention, c’est le vaccin, qui assure le système immunitaire chez l’enfant qui est en bonne santé. Enfin, la sixième intervention, c’est pour lutter contre le paludisme en faisant dormir l’enfant sous la moustitquaire impregnée. Voila, la raison pour laquelle les deux programmes sont censés travailler ensemble sur la plateforme préscolaire ».
Rappelons que ce 4ème Forum se tiendra du 05 au 06 mars 2025 prochains sous le thème : « Immunisation, nutrition et prévention du cancer du col de l’utérus ».