La ville de Kolwezi, capitale de la province de Lualaba abrite du mardi 10 au vendredi 13 juin 225, la 12ème conférence des Gouverneur sous le thème : « La santé comme facteur de cohésion sociale et de développement durable des provinces », présidée par le chef de l’Etat congolais, Félix-Antoine Tshisekedi.
Au regard de l’importance de sa thématique, tous les gouverneurs des provinces et les présidents des Assemblées provinciales mais aussi et surtout tous les partenaires internationaux du pays œuvrant dans le secteur de la santé séjournent dans la capitale du cuivre.
La clôture de cette conférence sera sanctionnée le vendredi, par le lancement de l’« Initiative Présidentielle pour l’Elimination du VIH/SIDA chez les enfants ».
Cette initiative saluée par tous les partenaires, dont le Programme commun des Nations unies contre le VHI/SIDA (ONUSIDA), la Fondation Elisabeth Glaser (EGPAF) marque l’engagement renouvelé de la République démocratique du Congo à s’attaquer à l’une des inégalités les plus persistantes et les plus flagrantes dans la riposte au VIH dans le pays où les enfants connaissent malheureusement un « accès limité à des services vitaux de traitement et de prévention du VIH ».
Soulignons qu’au cours des dernières décennies, la Rdc a fait des progrès remarquables dans l’augmentation des services de dépistage et de traitement du VIH à l’échelle nationale. Aujourd’hui, précise l’ONUSIDA, on estime que 91 % des adultes vivant avec le VIH en Rdc ont accès au traitement antirétroviral. Une victoire qui a été rendue possible grâce à une étroite collaboration entre le gouvernement, la société civile, les communautés affectées et des partenaires clés, notamment le PEPFAR, le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, l’ONUSIDA et ses 11 agences co-parrainantes du système des Nations Unies, la Fondation Elizabeth Glaser pour le SIDA pédiatrique (EGPAF), le secteur privé et bien d’autres.
Seuls 44 % des enfants vivant avec le VIH en RDC reçoivent actuellement un traitement antirétroviral
Si le pays a fait d’énormes progrès dans la lutte contre le Vih chez les adultes avec une estimation de 91% sous traitement antirétroviral, pour les enfants le chemin est encore long à parcourir. Ces progrès qui n’incluent pas le traitement des enfants, chez qui on note beaucoup de retard.
Seuls 44 % des enfants vivant avec le VIH en République démocratique du Congo reçoivent actuellement un traitement antirétroviral.
Cette proportion, déplore l’ONUSIDA, est restée dramatiquement faible pendant une décennie, avec des milliers d’enfants encore nouvellement infectés chaque année.
Ces infections sont principalement dues à des occasions manquées de tester les femmes enceintes. Des tests qui auraient permis une intervention rapide pour prévenir la transmission du VIH de la mère à l’enfant et maintenir les mères en vie.
Et donc, l' »Initiative Présidentielle pour l’Elimination du VIH/SIDA chez les enfants », est cette volonté politique qu’il fallait afin de booster la riposte contre cette pandémie, qui est de type généralisé avec une prévalence actuelle de 1% selon EDS 2023-2024.