Le nombre de cas de choléra ne cesse d’augmenter dans les structures sanitaires de la zone de santé de Basoko, situé à 285 km de Kisangani, au nord-est de la RDC alourdissant la situation sanitaire déjà préoccupante.
Plusieurs personnes sont actuellement touchées par la maladie, mais rencontrent d’énormes difficultés pour accéder aux soins médicaux. Les transferts vers les hôpitaux demeurent également un véritable casse-tête, faute de moyens logistiques et sanitaires adaptés.
Parmi les malades, Mme Asimbo Sandjaesili, âgée de 27 ans et habitante du village Bosuku, a dû être évacuée en urgence au centre de santé de Yamokanda, situé à 5 km de Basoko, dans le secteur de Turumbu.
Selon des sources locales concordantes, de nombreux ménages consomment encore de l’eau insalubre et manipulent les aliments sans respecter les règles d’hygiène de base, ce qui favorise la propagation du choléra.
Une séance de sensibilisation communautaire sur les mesures d’hygiène à adopter se poursuit actuellement dans le village Bosuku, au sein de l’aire de santé de Yamokanda. Cette activité regroupe les relais communautaires (RECO), les infirmiers du village ainsi que l’équipe cadre de la zone de santé de Basoko, sous la supervision de M. Robert Esabe Nyama Y’ekila et Pierrot Mukokole, consultant de l’OMS.
Le superviseur Eau, Hygiène et Assainissement (EHA) de la zone de santé, M. Robert Esabe, multiplie les plaidoyers afin que les ménages et structures sanitaires soient dotés de latrines hygiéniques, de points d’eau potable et bénéficient d’un renforcement des capacités sur les bonnes pratiques d’hygiène : traitement et conservation de l’eau, lavage des mains, préparation saine des aliments, etc.
Face à cette situation alarmante, le gouvernement central et celui de la province de la Tshopo sont vivement interpellés pour appuyer les actions locales et réduire le taux de morbidité lié aux maladies hydriques dans les milieux ruraux.
Augustin Tsheza


