« La paix durable en République démocratique du Congo ne saurait se construire sans les femmes ». C’est le message fort et sans équivoque porté par la Ministre du Genre, Famille et Enfant, lors d’une allocution solennelle prononcée devant députés, sénateurs et partenaires internationaux, à l’occasion des 25 ans de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies.

« La paix durable ne se construit ni sans les femmes, ni contre elles, mais avec elles », a déclaré la ministre Micheline Ombae Kalama, donnant le ton d’un engagement résolu en faveur d’une gouvernance inclusive de la paix. Dans cette dynamique, la Ministre a procédé au lancement officiel de deux instruments stratégiques majeurs : « la Base de données Femmes, Paix et Sécurité et le cahier de charges des femmes pour la paix ».

Bien plus que de simples outils techniques, ces instruments se veulent des leviers de transformation. Ils visent à produire des données fiables, à orienter les politiques publiques et à garantir une approche sensible au genre dans la prévention des conflits, les processus de paix et la reconstruction post-conflit. « Ce sont des instruments de vérité et de pilotage », a souligné la Ministre, insistant sur leur rôle central dans la prise de décision.

Dans son allocution, Micheline Ombae Kalama a rendu un vibrant hommage au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour son leadership en faveur de la paix et de la stabilité nationale, ainsi qu’à la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, saluée pour son engagement constant en faveur du bien-être du peuple congolais. Elle a également reconnu l’appui déterminant d’ONU Femmes et de l’Académie Folke Bernadotte, partenaires stratégiques du Gouvernement dans la mise en œuvre de la Résolution 1325.

La Ministre n’a pas éludé la réalité douloureuse vécue par les femmes, particulièrement dans l’Est du pays, marqué par l’insécurité persistante. Violences sexuelles, déplacements forcés, pertes humaines : « Trop, c’est trop », a-t-elle martelé avec gravité. Pour elle, l’exclusion des femmes des tables de négociation fragilise la paix, tandis que leur participation active en garantit la durabilité.

Le cahier de charges des femmes pour la paix fixe des objectifs ambitieux et clairs : assurer une participation significative des femmes à hauteur de 50 % et des jeunes à 30 % dans tous les processus de paix. Une vision audacieuse qui traduit la volonté du Gouvernement de faire des femmes des actrices centrales de la stabilité et de la cohésion nationales.

Soulignant que la paix en RDC est une urgence vitale, la Ministre a lancé un appel à la mobilisation collective des institutions, des partenaires techniques et financiers, ainsi que de la société civile, afin de bâtir un développement durable fondé sur l’inclusion, la dignité et la justice.

Par cette initiative, Micheline Ombae Kalama s’affirme comme une voix forte et visionnaire du processus de paix en RDC. Son engagement marque une étape décisive dans la lutte contre les violences sexuelles liées aux conflits et dans la mise en œuvre du Plan d’Action National de troisième génération de la Résolution 1325.

En plaçant les femmes au centre des stratégies de paix et de reconstruction, la Ministre rappelle avec force que l’avenir de la paix en République démocratique du Congo dépend de leur pleine et entière participation.

Augustin Tsheza

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