Le Forum Galien Afrique 2025, organisé à Dakar, a consacré sa troisième journée aux femmes, marquant un moment clé pour l’avenir sanitaire du continent. Sous le thème « Le leadership des femmes : un moteur de transformation pour l’égalité des droits et l’accès universel à la santé en Afrique », cette journée a été une véritable célébration de l’engagement des femmes dans la construction d’un avenir sain et équitable pour l’Afrique, en présence de la Première Dame du Sénégal, Mme Absa Faye.
Le Forum des Femmes a ouvert ses portes avec une allocution poignante de la Première Dame, qui a souligné l’importance cruciale du rôle des femmes dans la transformation des systèmes de santé africains. «Lorsque les femmes sont en première ligne de cette ambition, non comme bénéficiaires, mais comme actrices et décideuses, alors c’est toute l’Afrique qui avance, plus loin, plus juste et plus forte », a-t-elle affirmé. Elle a appelé à une plus grande inclusion des femmes dans les discussions nationales sur la santé, expliquant que leur rôle dépasse largement les tâches domestiques et de soins. « Les femmes sont les premières actrices dans les domaines de la santé, du foyer et bien au-delà, mais elles restent trop souvent absentes des lieux où se prennent les décisions stratégiques », a-t-elle dénoncé.
Selon elle, « lorsqu’une communauté place la santé au cœur de ses priorités, elle fait reculer les inégalités et renforce sa cohésion. Lorsqu’une femme a accès à la santé, elle gagne la liberté de choisir, d’agir et de construire. Et enfin, lorsqu’une femme s’élève grâce à la santé, c’est une nation toute entière qui avance plus forte, plus juste, plus digne ».
Mais l’appel de la Première Dame ne s’arrête pas là. Elle a insisté sur le fait que l’investissement dans le leadership féminin n’est pas une question de faveur, mais une nécessité pour bâtir des fondations solides et durables pour la santé. « Lorsqu’une société investit dans la santé, elle bâtit les fondements de son avenir », a-t-elle conclu, invitant les dirigeants à faire des femmes les moteurs de la souveraineté sanitaire de l’Afrique.

Plus tôt, c’était au tour de la présidente du Forum Galien Afrique, la Pr. Awa Marie Coll-Seck, d’ouvrir le bal avec une intervention vibrante. Elle a rappelé que sans un leadership féminin fort, il ne peut y avoir de souveraineté sanitaire en Afrique : «il n’y a pas de souveraineté sanitaire sans un leadership féminin fort, audacieux et visionnaire », a-t-elle déclaré avec conviction. Elle a ajouté que les femmes sont souvent les premières à répondre aux crises, à prodiguer des soins et à innover dans leurs communautés. Leur rôle est central dans la création d’un système de santé pérenne et efficace.
Pr. Coll-Seck a plaidé avec force pour une augmentation des investissements dans le leadership féminin, soulignant qu’il s’agissait là d’un investissement dans la résilience des communautés et des nations. « Investir dans le leadership féminin, c’est investir dans la prévention, la réunification et la transformation. C’est donner à l’Afrique les moyens de sa propre force », a-t-elle insisté.
Le Forum des femmes, intégré au Forum Galien Afrique 2025, a été l’occasion pour des leaders mondiaux, des innovateurs et des jeunes militants de se réunir et de discuter des stratégies permettant d’assurer la souveraineté sanitaire du continent. Une chose est certaine : la solution ne réside pas seulement dans des politiques universelles, mais dans un leadership inclusif qui valorise les solutions locales et la participation active des femmes à l’élaboration de stratégies de santé.
Les discours de la Première Dame et de la présidente du Forum ont ainsi mis en lumière un point fondamental : l’avenir de la santé en Afrique passe par l’intégration pleine et entière des femmes à tous les niveaux décisionnels. Ce n’est pas un idéal lointain, mais une condition sine qua non pour garantir un accès équitable aux soins pour tous. L’Afrique doit faire du leadership féminin une priorité, car ce sont les femmes qui, par leur courage, leur capacité d’action et leur vision, porteront les bases d’une souveraineté sanitaire durable.


