Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale, le Docteur Samuel Roger Kamba a participé hier à une réunion cruciale de mise à jour et de plaidoyer concernant la situation du choléra et d’autres urgences épidémiologiques.
Cette réunion trés capitale avait réuni plusieurs partenaires clés et des hauts fonctionnaires, dont le Directeur général d’Africa CDC, le Docteur Jean Kaseya, pour discuter de stratégies intégrées et de financements durables pour la santé en République Démocratique du Congo.
« Nous avons décidé que la réponse devait être intégrée. Il faut un travail en continu au sein d’une structure qui prend en compte toutes les différentes épidémies, comme le choléra, la rougeole ou Ebola, » a fait savoir le ministre congolais de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, le Docteur Roger Kamba. C’était avant de saluer le travail accompli pour la création de l’Institut National de Santé Publique (INSP), une structure essentielle pour la résilience du secteur de la santé.
Un plaidoyer pour la multisectorialité et la pérennisation du financement
Profitant de cette occasion, le ministre a vivement plaidé en faveur d’une collaboration multisectorielle pour une lutte plus efficace. Il a annoncé la tenue d’une réunion avec les Secrétaires généraux de différents ministères pour examiner le plan multisectoriel de la Couverture Santé Universelle (CSU).
L’objectif, a-t-il souligné, « est d’assurer que tous les secteurs s’engagent et agissent de manière coordonnée pour résoudre les problèmes de santé publique, en particulier la gestion des épidémies ».
Le ministre a également mis en avant les efforts pour sécuriser des financements durables pour le secteur de la santé.
« Nous avons finalisé la réforme de la Couverture Santé Universelle en nous assurant du financement, » a-t-il affirmé. Les deux principales sources de financement comprennent : Une taxe de 2 % sur les produits importés (hors produits agricoles et alimentaires), qui alimentera le Fonds de Promotion de la Santé. Aussi, une contribution prélevée sur les salaires des travailleurs du secteur formel, à raison de 2.5% par personne (2% par l’employeur et 0.5% par l’employé).
Selon le ministère de la Santé publique, ces mesures visent à réduire la dépendance vis-à-vis de l’aide extérieure et à renforcer l’autonomie de la Rd pour financer ses programmes de santé.
A cet effet, le ministre a souligné que ces ressources domestiques permettent au pays de « dire aux partenaires de s’aligner sur ses priorités ».
Vers une réponse plus robuste et autonome
Le Ministre a insisté sur l’intégration des aspects non liés au fleuve Congo dans la lutte contre le choléra, comme les contaminations liées aux pluies dans les zones marécageuses. Il a également annoncé l’intégration des agents de santé communautaires comme « une vraie branche du secteur de la santé, » pérennisant ainsi les soins de santé primaires.
En conclusion, le Ministre a remercié les partenaires pour leur accompagnement et a mis en exergue les progrès réalisés dans la diminution des cas de choléra. Il a appelé à un engagement continu, insistant sur le fait que le secteur de la santé est un « moteur du développement du pays, » notamment par l’allongement de l’espérance de vie et la production locale de médicaments et de vaccins.