Près de 45 000 doses du vaccin contre le virus à maladie Ebola sont en route vers la province du Kasaï grâce à l’appui du bureau du Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF), qui intensifie ses efforts aux côtés du gouvernement et de ses partenaires pour protéger les enfants et les familles contre cette dernière épidémie.
« Chaque dose livrée est un pas de plus vers la sécurité des enfants et des familles », a déclaré John Agbor, Représentant de l’UNICEF en RDC. Et d’ajouter: « Les vaccins sont l’un des outils les plus puissants dans cette riposte menée par le gouvernement pour enrayer Ebola, mais les enfants ont également besoin de soins médicaux s’ils tombent malades, d’un soutien pour faire face au traumatisme, d’espaces sûrs pour apprendre et jouer, et de conseils aux familles sur la manière de se protéger contre la maladie ».
Le foyer actuel se trouve à Bulape, les zones voisines de Mweka et Mushenge étant également à risque. Plus de 1.048 contacts ont déjà été identifiés et sont actuellement surveillés.
Les équipes de l’UNICEF travaillent sans relâche dans le Kasaï, en collaboration avec le ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance sociale, d’autres agences des Nations Unies et des partenaires locaux. Un peu plus de 20 000 doses du vaccin Ervebo sont déjà arrivées dans la région du Kasaï, et la campagne de vaccination des travailleurs de la santé de première ligne et des personnes les plus à risque s’intensifie. L’UNICEF assure l’intégrité de la chaîne du froid pour le transport des vaccins afin que chaque dose reste efficace.
Au-delà des vaccins, l’UNICEF soutient les soins aux patients atteints d’Ebola, renforce les mesures d’hygiène dans les écoles, les hôpitaux et les espaces adaptés aux enfants, et veille à ce que les familles reçoivent des informations vitales sur la manière de se protéger. Des équipes spécialisées fournissent également un soutien psychosocial et des services de protection de l’enfance aux enfants touchés par la maladie.
Il s’agit de la seizième épidémie d’Ebola en RDC depuis la découverte du virus en 1976. La dernière épidémie dans la région du Kasaï remonte à 2008-2009. Il s’agit de l’une des régions les plus fragiles du pays. Avec un système de santé défaillant, un accès limité à l’eau potable, des pénuries de médicaments et des conditions d’hygiène précaires, les familles qui y vivent sont déjà extrêmement vulnérables.
« Des épidémies comme celle-ci nous rappellent également l’importance de la préparation à l’échelle mondiale, ainsi que de la réponse immédiate », a ajouté M. Agbor. « La solidarité mondiale et les investissements dans des services publics et des systèmes d’urgence solides contribueront à protéger les enfants non seulement aujourd’hui, mais aussi lors de la prochaine crise ».
Rappelons que depuis que l’épidémie a été déclarée le 5 septembre, 47 cas suspects et confirmés ont été signalés, dont 14 chez des enfants. Vingt-cinq personnes sont déjà décédées, dont 12 enfants.