Au cours d’un entretien accordé à congocroissance.com sur le cancer du sein, ses risques, traitement et les précautions à prendre afin d’éviter cette maladie, qui a fait 670. 000 décès en 2010 à travers le monde, la gynécologue et obstétricienne, Madame Denyse Ndindua, appelle le Gouvernement congolais à mettre en place des fortes stratégies de sensibilisation pour prévenir et éradiquer définitivement ce type de cancer.
L’une des stratégies sur lesquelles il faut investir, préconise-t-elle, c’est la sensibilisation. Celle-ci doit commencer en famille, en passant par l’école et les église et la rue afin de toucher toutes les femmes. » C’est important ce que je dis. Nous perdons beaucoup de vies simplement par manque de l’information. Ces gens n’ont pas l’information et meurent vite alors que s’il existent des canaux fiables et durables d’information, les gens peuvent facilement se prévenir », a indiqué cette gynécologue et obstétricienne.
Ce quoi le cancer du sein?
Cette maladie, qui se constate chez les femmes, peut être définie comme une prolifération anormale des tissus au niveau du sein. Bien que sa cause exacte ne soit pas connue, soulignons toutefois qu’elle est l’une des maladies les plus meurtrière dans le monde. Les statistiques révèlent à cet effet que 670. 000 personnes sont mortes du cancer rien qu’en 2010 à travers le monde. Et en 2023, a-t-on appris, plus de 61000 nouveaux cas de décès ont été enregistrés. C’est énorme et doit interpeller les décideurs, la communauté mais aussi les partenaires.
En effet, en République démocratique du Congo, explique cette femme à la blouse blanche, bon nombres des Congolaise meurent en silence soit par manque d’informations adéquates sur la maladie, soit encore par peur d’aller vers les structures appropriées. Mais aussi, ajoute-t-elle, le manque des moyens pour les patients d’aller vers les centres de santé, et les croyances religieuses.
Comment reconnaître le cancer dans le corps?
Elle en a énuméré huit au total pour attester la présence du cancer. Il s’agit :
- La présence d’un « odile » au niveau du sein
- Le sein devient comme une peau d’orange
- La sécrétion anormale de couleur rouge
- La rétraction du mamelon
- La diminution du volume du sein
- La présence d’une plaie au niveau du sein
- L’apparition des ganglions et aussi les bibons
A côté de ces symptômes, plusieurs facteurs de risque occasionnent le cancer du sein chez la femme. Elle a notamment cité l’arrivée tardive des règles, de la grossesse, la prise excessive des pilules, le sédentarisme, le tabagisme, l’alcoolisme, le port des soutiens gorges contenant du métal ainsi que l’application de parfum contenant de l’actinium et la consommation des aliments gras.
« Etant une maladie héréditaire, si le cancer du sein arrive à un stade avancé, le patient sera soumis à un traitement très complexe qui risque de changer sa vie », a-t-elle fait savoir.
Les remèdes
Et parmi les remèdes, la gynécologue Denyse Ndindua, cite la chimiothérapie, la radiothérapie, la chirurgie. Mais aussi un traitement ciblé qu’on appelle la thérapie.
Cependant, souligne-t-elle, le traitement est prescrit sur base des examens para cliniques, qui sont préalablement recommandés. Et parmi ces examens, il y a « la biopsie et l’échographie ». Ce sont les deux qui confirment la maladie.
« Ainsi, au regard de son importance dans la société, il est important que la femme prenne conscience en posant des simples gestes salvateurs en l’occurrence l’auto-palpation des seins, le dépistage, l’allaitement exclusif aux seins, la pratique d’une vie sexuelle responsable, la pratique de l’exercice physique et opter pour une alimentation saine et s’informer régulièrement sur la maladie », a-t-elle conclu.
Naurah Luyindula.