L’Alliance Nationale des Organisations de la Société civile engagées dans la Riposte Multisectorielle au VIH/SIDA (ANORS) sollicite l’accompagnement des partenaires pour sa feuille de route, présentée lors d’une séance de travail, tenue le mardi, 19 novembre dernier à l’ambassade de la Grande Bretagne en République démocratique du Congo. C’était en présence de la ministre congolaise du Genre, Famille et Enfant.
D’après le président du Conseil d’Administration de cette Ong nationale, le Révérend Dominique Mukanya, il était question de présenter la vision d’ANOS, la coordination de la société civile et la transformation que l’on peut attendre. « C’était une séance de plaidoyer fort auprès de partenaires financiers et chefs de missions diplomatiques qui sont en poste en République démocratique du Congo, notamment la Banque mondiale, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, l’Organisation mondiale de la Santé, le Programme commun des Nations unies sur le VIH/SIDA et toutes les unités conjointes pour présenter ce qu’ANORSs a fait, présenter les gaps, les difficultés, faire aussi un plaidoyer pour une mobilisation des ressources accrues de manière à financer la feuille de route d’ANOS et financer aussi les étapes suivantes de la décentralisation », a fait savoir cet acteur de la société civile.
Le Royaume uni est séduit par le noble travail qu’abat ANORS dans la lutte contre cette pandémie, qui résiste encore depuis près de 40 ans.
Evaluation des efforts
« L’Objet de cette rencontre était de présenter la plateforme de la société civile, qui est engagée dans la lutte contre le VIH/SIDA en République démocratique du Congo. Et donc, c’est pour quelques raisons que j’ai voulu soutenir cette initiative. D’abord, parce que cela fait 40 ans après la découverte du VIH, aussi d’avoir les mesures de contrôler ce virus qui nécessite encore beaucoup de sensibilisation parce que la maladie est encore sujet à tabou, qui présente des barrières contre la vision pour un monde qui a mis fin à cette maladie, parce que maintenant il est totalement possible de mener une bonne vie avec le VIH », a indiqué l’ambassadrice de la Grande Bretagne en Rdc, Mme Alyson King.
Deuxièmement, a-t-elle rassuré ; « parce qu’en général dans toutes les questions liées à la santé, la société civile joue un rôle assez important, et l’engagement d’ANORS dans cette lutte est vraiment un bon exemple pour la structuration afin d’assurer le suivi, l’évaluation des efforts pour améliorer la santé des populations. C’est vraiment encourageant de voir cette initiative et je vais la soutenir ».
Soulignons ici que le Royaume Uni est très engagé de façon directe au niveau mondial et local ainsi que bilatéral dans la lutte contre les maladies infectieuses. « Nous sommes impliqués dans plusieurs niveaux pour la promotion des droits humains, dans la lutte contre la tuberculose, le paludisme et le VIH/SIDA. Notre appui est vraiment intégré dans plusieurs domaines », a fait savoir la diplomate.
En plus de la Grande Bretagne, le Groupe de la Banque mondiale, qui par son Spécialiste principal en Santé et gestionnaire des projets, prend au sérieux l’approche communautaire dans la lutte contre cette pandémie.
« Avant d’abord de parler de l’appui de la Banque mondiale, il faut déjà se placer dans un paradigme actuel qui vise à ce qu’on puisse mettre un accent sur l’approche communautaire. (…) lorsqu’on parle aujourd’hui de la Couverture de la santé universelle, ce sont des soins de santé primaire, et qui dit les soins de santé primaire, pense à la participation communautaire. Et donc, aujourd’hui nous étions très intéressés par cette initiative, parce qu’elle met d’abord en exergue les approches communautaires. C’est une approche de lutte contre le VIH, qui veut justement renforcer la participation de la population. Ensuite, c’est une approche qui veut être intégrée (…) Entant que Groupe de la Banque mondiale, nous avons été sollicités pour ça et nous pensons qu’à travers notre portefeuille, aux vues de notre expérience notamment sur les questions de participation communautaire, les questions de mobilisation des ressources, nous allons apporter une valeur ajoutée à cette dynamique », a promis le Docteur Michel Mavudi du Groupe de la Banque mondiale.
« Ce que nous avons retenu est qu’il y a vraiment beaucoup d’opportunités, qui existent à travers cette société civile coordonnée. Il faut quand-même s’assurer qu’il y ait des réponses à certains gaps. Notamment le gap de financement (…) Donc, nous avons beaucoup discuté sur la nécessité de financement, la nécessité d’assurer l’inclusion et l’investissement continuel mais aussi nous avons noté l’importance de cette inclusion pour assurer suffisamment d’actions et attention sur les différentes thématiques qui contribuent à la lutte contre le VIH », a indiqué la Directrice-Pays de l’ONUSIDA, Mme Susan Kasedde.
Soulignons que l’ANORS vient d’achever le processus de décentralisation et de la mise en place de CLM au niveau des organisations dans toutes les 26 provinces du pays. Un exploit, qui devra être assuré par des étapes de suivi et évaluation.
Prince Yassa