Bien que n’ayant pas eu l’occasion elle même de poursuivre ses études parce qu’elle devrait être intronisée à l’âge de 14 ans et entrer précocement dans le mariage, Alysse Oumay, reine du royaume d’Oussouye au Sénégal, aujourd’hui ambassadrice de l’ONU Femmes, appelle de tous ses vœux à l’éducation des jeunes filles.
Intervenant le jeudi, 05 décembre 2024 lors du deuxième jour du Forum des médias sur l’élimination des violences à l’égard des femmes et des filles, organisé par le Réseau des Médias africains pour la promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN), l’ambassadrice estime qu’il est extrément capital que la société africaine accompagne la femme dans la défense et la promotion de ses droits.
« Nous devons encourager les parents à scolariser leurs filles, car l’éducation est la clé de l’émancipation (…) Les mariages précoces créent des problèmes profonds pour les filles, les privent de leur enfance, de leur éducation et de leur liberté », a recommandé la reine Alysse Oumoy.
Aujourd’hui, cette recommandation est sa raison d’être en défendant les droits des femmes et des jeunes filles.
Il est aussi vrai que les choses ne sont pas encore comme elle les souhaite cependant, avec sa caquette d’ambassadrice, elle espère y arriver. Pas seulement au Sénégal, mais arriver à étendre son combat sur l’ensemble du continent afin de sauver ces femmes et filles qui croupissent encore sous le joug de la coutume et autres considérations qui réduisent la femme.
Ainsi, elle milite pour un avenir meilleur où chaque fille aura la chance d’aller à l’école, de réaliser ses rêves.
Selon l’ambassadrice de l’ONU Femmes, ce combat ne peut pas être accompli sans l’apport de l’homme.
« Les hommes doivent prendre soin des femmes, les protéger et ne pas les violenter. La violence à l’égard des femmes est inacceptable », avait-elle souligné. C’était sous un regard attentionné de son mari, le roi Sibilumbaï, aussi engagé pour la cause de la femme et de la jeune fille.
D’un ton monté, la reine Alysse Oumoy a souligné que toute forme de violence, qu’elle soit exercée par un homme ou par une femme, doit être dénoncée et sanctionnée. Les victimes doivent briser le silence et dénoncer les violences dont elles sont victimes. C’était avant qu’elle insiste sur l’importance de prévenir et de résoudre pacifiquement les conflits.
« Tant que nous n’avons pas brisé le silence, nous ne pourrons pas avancer. Ensemble, nous pouvons changer les choses», a-t-elle recommandé en guise de conclusion.
Ce troisième Forum des médias a bénéficié de l’appui tehcnique et financier du bureau régional de l’ONU Femmes et du Fonds français Muskoka. 65 journalistes, venus de 34 pays africains avaient pris part à cette rencontre tenue pendant trois jours, soit du 04 au 06 décembre 2024 à Dakar au Sénégal, sous le thème : « « Respect des droits humains et autonomisation des femmes et des jeunes filles ».