Alors que les armes se taisent par endroits, une autre bataille fait rage à Kaniola en territoire de Walungu au Sud-Kivu : celle contre la faim. Les survivants du conflit affrontent une crise nutritionnelle sans précédent.
La guerre a laissé des ruines visibles, mais ses cicatrices invisibles sont encore plus profondes. À Kaniola, les déplacés n’ont plus de champs, plus de semences, plus d’espoir.
Les centres de santé débordent de cas de malnutrition sévère. “Nous faisons face à une tragédie lente et silencieuse”, témoigne le Dr Kabene. Entre juillet et octobre, plus de 1 500 enfants ont été diagnostiqués.
Les humanitaires ne sont plus là. Leurs véhicules ont disparu des routes poussiéreuses, remplacés par le vide. “Sans eux, c’est le désespoir total”, regrette une habitante de Mudaka.
Les autorités locales appellent à une réponse coordonnée : sécurité, santé, agriculture et aide d’urgence. “La paix ne sert à rien si nos enfants meurent de faim”, murmure un notable de Kaniola.


