L’Association de Médecine d’Urgence de la République démocratique du Congo (AMU RDC) a organisé pendant deux jours , soit du 13 au 14 octobre 2025, l’atelier de formation des formateurs sur les « urgences obstétricales ».
Cette formation destinée à réduire la mortalité liée à l’accouchement, a consisté à amplifier l’information sur la meilleure prise en charge des problèmes relatifs à la maternité.
Plusieurs thématiques ou encore sujets ont été abordés pendant ces deux jours, au grand bénéfice de ces 22 participants, parmi lesquels 20 médecins dont les urgentistes, les gynécoloques-obstétriciens, une sage-femme et une infirmière, dont plusieurs venus de l’arrière du pays et de Kinshasa. Ils ont été renforcés dans la prise en charge de plusieurs réalités occasionnées lors de l’accouchement. Il s’agissait par exemple de la présentation de l’enfant par siège, du cordon qui sort en premier ou encore qui se retrouve autour du coup de l’enfant, des nouvelles pratiques, de la dystocie des épaules, des hémorragies du post-partum, dont les cas sont très fréquents en Rdc.
S’exprimant à cet effet, le Docteur Kitenge Lubangi, représentant de l’AMU RDC, a fait savoir que la République démocratique du Congo n’a pas que des hôpitaux avec des salles d’opérations, il y a aussi des endroits où il n’ y a pas de salle d’opération. Cependant, a-t-il souligné: « un geste manuel du soignant peut aider à sauver ».
« Nous sommes en train de former les médecins de cinq provinces. Et donc, nous avons fait en sorte que les formés puissent planifier à leur tour deux formations de 25 personnes, médecins accoucheurs, sages-femmes de manière à ce que nous ayons diffusé l’information sur les urgences obstétricales en Rdc. Nous souhaitons que l’accouchement soit une occasion de joie et non une occasion de deuil », a indiqué ce médecin lors de la première journée dont l’avant-midi a été exclusivement théorique.
L’après-midi a permis aux participants de lier la théorie à la pratique. Pour ce faire, plusieurs séances avec des mannequins ont été organisées sous la supervision de deux facilitateurs pour chacun de trois groupes. Ces facilitateurs ont été formés en « rural emergency osbtrétic training. Le tout s’était déroulé dans une ambiance bon enfant. C’est ce qu’a salué le Docteur Micrette Ngalula, gynécologue-obstétricienne venue de Likasi. C’était en ces mots :
« La formation a été très bénéfique pour moi parce que j’ai été formée pour aller former afin de réduire la morbi-mortalité liée aux urgences obstétricales. Et donc, nous avons appris à prendre en charge correctement certaines urgences telles que la présentation en siège, la dystocie des épaules, l’hémorragie du post-partum, et surtout poser les actes qu’il faut pour sauver des vies et plus rapidement possible. Pour cela, nous nous sommes entrainés sur les mannequins avec les encadreurs. Ils ont vu comment nous avons manipulé ces mannequins de sorte qu’on ait des bons gestes pour aller former ».
Soulignons que la République démocratique du Congo figure malheureusement parmi les pays qui ont un taux élevé de mortalité lors de l’accouchement. Ce taux de mortalité maternelle dans ce pays en conflit, est estimé à 693 pour 100.000 naissances vivantes. Les causes principales incluent l’hémorragie du post-partum….
L’AMU RDC salue l’apport financier de Rotary International dans sa branche qui est en Autralie, et Hand Up Congo, dans l’organisation de cette activité, qui vient aider ce pays continent dont la population estimée à plus de 100.000 millions, à soulager cette problématique constatée lors des naissances.