La mobilisation était de taille ce jeudi dans la province de la Tshopo. Face à une réduction drastique de 13 % des subventions des bailleurs internationaux, la société civile et l’ONG Sanru ont uni leurs voix pour alerter sur l’avenir incertain de la lutte contre trois des maladies les plus meurtrières en RDC : le paludisme, la tuberculose et le VIH/Sida.
Réunis sous la bannière d’une synergie composée de Sanru et de l’Instance de coordination nationale de la société civile (ICNSC), les acteurs du secteur de la santé ont interpellé les autorités nationales et provinciales sur l’urgence d’un financement local accru.
Des conséquences déjà dramatiques sur le terrain
Selon Jackson Ukila Tala, expert du CCM et membre de l’ICNSC, les impacts de la baisse des financements sont déjà visibles :ruptures de stocks de médicaments, interruptions de traitements pour les tuberculeux, augmentation du risque de recrudescence épidémique.
Il exhorte le gouvernement à inscrire durablement ces programmes dans les priorités budgétaires, estimant que « chaque jour de retard met en péril des milliers de vies ».
Les médias appelés à devenir des alliés stratégiques
De son côté, Daniella Iris Mundele, responsable du plaidoyer et de la communication chez Sanru, a appelé les médias de Kisangani à jouer pleinement leur rôle dans cette campagne nationale. Elle rappelle que « l’information est une arme essentielle pour mobiliser les communautés et interpeller les décideurs ».
Un partenariat inédit pour renforcer le plaidoyer
Moment phare de la rencontre : la signature d’un partenariat entre les médias locaux et la société civile. Celui-ci vise à soutenir durablement les actions de plaidoyer, afin d’assurer un accès équitable et continu aux soins de santé essentiels pour tous les Congolais.
Déjà lancée à Kinshasa, au Maniema et au Kongo Central, cette initiative prendra de l’ampleur dans les semaines à venir pour couvrir l’ensemble du pays.
Un appel national : sauver des vies avant tout
« Unis pour la vie, mobilisés pour la santé », tel est le message porté d’une seule voix par les participants. Ils appellent le gouvernement à agir urgemment pour éviter une crise sanitaire majeure. Car derrière les chiffres, rappellent-ils, c’est la survie de millions de Congolais qui est en jeu.
Augustin Tsheza


