Un climat de peur et d’indignation règne à Kamisimbi, dans le territoire de Walungu dans la province du Sud-Kivu, après l’attaque violente perpétrée dans la nuit du 30 juin au 1er juillet 2025 contre le centre de santé de Muku.
Des assaillants non identifiés ont fait irruption dans l’établissement, semant la panique parmi les malades et le personnel soignant, qui ont été pris en otage durant plusieurs heures. Médicaments, argent liquide, téléphones et équipements médicaux ont été dérobés, laissant l’infrastructure exsangue.
Face à cette attaque choquante, Migabo Nyagaza Albert, notable local et figure respectée du groupement de Kamisimbi, a lancé un appel vibrant à l’ensemble des leaders communautaires. Il les exhorte à mettre en place, sans tarder, une structure d’alerte précoce destinée à protéger les infrastructures sociales vitales et à renforcer la sécurité des populations locales. Selon lui, la répétition d’actes similaires dans la région révèle une faille grave dans les mécanismes de prévention et de réaction rapide face aux menaces.
Au-delà de l’indignation, cet événement met en lumière l’extrême vulnérabilité des structures sanitaires en milieu rural, souvent isolées et peu protégées. Les autorités locales et provinciales sont également interpellées pour qu’elles accompagnent les initiatives communautaires par des moyens logistiques et sécuritaires adaptés. Car au-delà des biens volés, c’est la santé et la dignité des populations de Kamisimbi qui ont été violemment mises à mal.
Eugide Abalawi