À l’occasion de la Journée mondiale de la prévention du suicide, célébrée chaque 10 septembre, le psychologue Idriss Baninde recommande l’instauration de campagnes de sensibilisation dans les églises et les médias. Selon lui, cette approche permettrait de réduire la tendance de nombreuses personnes à envisager de mettre fin à leurs jours.
Le Sud-Kivu traverse en effet une période difficile, marquée par une succession d’événements traumatisants. Entre les conflits armés, la crise économique persistante et les catastrophes naturelles, la population fait face à des chocs qui fragilisent son équilibre psychologique. Parmi ces épreuves, les incendies récurrents qui dépossèdent des familles entières de leurs biens viennent aggraver la détresse sociale.
Pour Idriss Baninde, ces facteurs de vulnérabilité constituent un terrain fertile à la montée des pensées suicidaires. C’est pourquoi il invite les habitants de la province à faire preuve de résilience face à ces défis. « Malgré les épreuves, il est possible de trouver des ressources intérieures et collectives pour continuer à vivre », a-t-il affirmé.
Le psychologue insiste en outre sur le rôle crucial que doivent jouer les églises et les médias dans la prévention du suicide. Grâce à leur proximité avec la population et leur capacité à toucher un large public, ces deux acteurs peuvent contribuer à briser le silence, à informer et à accompagner les personnes en détresse.
Alors que le monde entier se mobilise pour freiner ce fléau, l’appel d’Idriss Baninde rappelle l’urgence de mettre en place des mécanismes locaux adaptés.