La société civile de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu, exprime une vive inquiétude suite à la décision surprise de Médecins Sans Frontières (MSF) de réduire ses activités dans la région.

Jonathan Kambere, président de cette organisation locale, alerte sur les risques accrus pour la santé des habitants, déjà fragilisés par des années de conflit et de manque d’accès aux soins.

Depuis plus d’un an, MSF a été un pilier essentiel en offrant des consultations médicales gratuites dans les structures de santé de Nyamilima, un service qui était non seulement vital mais aussi bénéfique pour l’ensemble de la population avoisinante, souvent confrontée à des situations d’urgence médicale.

La décision de MSF, bien que partiellement justifiée par des considérations logistiques, suscite une grande surprise et une inquiétude profonde. L’absence de cette organisation pourrait entraîner une détérioration significative des conditions sanitaires locales, avec des conséquences dramatiques pour ceux qui dépendent de ces soins.

En effet, la suspension de services essentiels tels que les consultations médicales va au-delà d’une simple perte de ressources ; cela ouvre la voie à des crises sanitaires, rendant la population plus vulnérable aux épidémies et autres maladies évitables. L’annonce de cette décision fait donc écho à une réalité alarmante où les soins de santé se font de plus en plus rares pour ceux qui en ont le plus besoin.

Malgré cette réduction d’activité à Nyamilima, MSF maintient son engagement en fournissant des services cruciaux dans d’autres domaines, tels que la prise en charge des cas de violences sexuelles et la planification familiale dans les zones de Kiseguru et Katiguru. Cette continuité, bien qu’encourageante, ne doit pas occulter la gravité de la situation à Nyamilima. La société civile et les acteurs locaux doivent se mobiliser pour garantir que les besoins en santé de tous les habitants soient pris en compte et que des solutions alternatives soient rapidement envisagées. La santé d’une communauté ne saurait être sacrifiée, et des efforts conjoints doivent se préciser pour pallier ce vide laissé par MSF afin d’assurer la sécurité et le bien-être des populations vulnérables de Rutshuru.

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