Dans le village de Tchofi, situé à Mbinga sud dans le territoire de Kalehe, la situation sanitaire est alarmante : plus de 14 000 habitants doivent se contenter d’un unique bâtiment de soins, constitué de seulement deux pièces.
Cette structure, totalement inadaptée, ne peut répondre aux besoins croissants d’une population vulnérable, où les maladies se propagent rapidement. Les conditions de traitement dans cet endroit sont intolérables et mettent en danger la santé de chacun des patients qui y sont contraints de se rendre. La promesse d’un minimum d’hygiène et de confort pour les malades est à mille lieux de la réalité qu’ils vivent au quotidien.
Les conséquences de cette crise sanitaire prennent des formes tragiques et illustrent l’urgence d’une intervention. Les patients, qu’ils soient hommes, femmes ou enfants, sont entassés dans cet espace exigu, partagent des lits et, parfois, même luttent pour un accès à des soins de base. Ce manque d’espace et de ressources ne fait pas que réduire la qualité des soins administrés ; il amplifie également l’angoisse et le désespoir au sein de la communauté. Les visites des agents de santé sont sporadiques, et la méfiance envers un système pourtant censé protéger ces habitants ne fait qu’augmenter.
Face à cette situation désespérée, il est crucial que les autorités locales et les organisations humanitaires prennent conscience de l’ampleur de la crise à Tchofi et mettent en place des solutions durables. La construction d’infrastructures sanitaires adéquates et l’affectation de ressources humaines qualifiées s’imposent de manière urgente pour garantir la santé et le bien-être de ces milliers d’habitants. Le moment est venu de répondre à cet appel à l’aide, car chaque jour perdu pourrait coûter des vies précieuses. C’est dans l’unité que la communauté, les pouvoirs publics et les ONG doivent s’unir pour transformer ce tableau de détresse en un avenir où chacun pourra accéder à des soins dignes et appropriés.
Eugide Abalawi