L’ONG Congo Basin Conservation Society (CBCS-Network) a clôturé, ce lundi 17 novembre 2025, un atelier de cinq jours consacré à la valorisation des savoirs locaux liés aux épices sauvages en province de la Tshopo.

Tenue à l’immeuble GTZ de Kisangani, cette session a rassemblé des biologistes, sociologues et juristes venus renforcer leurs compétences pour mieux documenter et promouvoir les ressources endogènes du territoire de Yahuma.

Durant ces cinq jours, les participants ont été formés à l’identification des épices indigènes, à la compréhension des pratiques traditionnelles de conservation et aux principes d’agroécologie, essentiels pour la souveraineté alimentaire.

Le Professeur Jean de Dieu Mangambu Mokoso, de l’Université de Kinshasa, a rappelé que ces savoirs transmis de génération en génération représentent « un pilier de la durabilité alimentaire et environnementale ». Son intervention, appuyée par celle du juriste CT Didi Afundi Ndetshala, a insisté sur la nécessité de recourir à des méthodes participatives pour garantir la préservation et la transmission de ces connaissances.

Point focal de la CBCS, Sébastien Sadiki Yuma a exhorté les communautés à « privilégier les produits naturels pour une meilleure santé », soulignant l’importance des épices sauvages dans les pratiques culinaires et médicinales locales.

Dans le cadre de leur formation, les apprenants ont été répartis en trois groupes pour mener des enquêtes de terrain dans plusieurs marchés de Kisangani, dont le marché central, afin de collecter des données auprès des vendeuses et vendeurs d’épices. Ces informations ont permis l’élaboration d’un rapport final, assorti de recommandations destinées à renforcer le travail communautaire de l’ONG.

Après cette étape à Kisangani et Yahuma, la CBCS-Network prévoit de poursuivre ses formations dans les provinces du Mai-Ndombe, de la Tshuapa et de l’Équateur dans les mois à venir.

Augustin Tsheza

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