Depuis le 5 juin 2025, date du début de la flambée, 340 cas ont déjà été répertoriés entre juin et novembre, sans compter les cas non notifiés ou similaires. La situation demeure préoccupante dans 16 des 21 aires , 18 postes de santé et un hôpital général que compte la zone, avec une population totale estimée à 204 512 habitants.
Dirigée par le médecin chef de zone, le Dr Constant Mbombi, la zone de santé de Basoko fait face à une crise sanitaire aggravée par la rareté des intrants médicaux et la difficulté d’accès aux structures sanitaires éloignées.
Un appel urgent à l’aide humanitaire
Contacté par congocroissance.com, Robert Esabe Nyama Y’Ekila, superviseur Eau, Hygiène et Assainissement (EHA), lance un appel pressant aux personnes de bonne volonté et aux partenaires.
« Les zones de santé de Basoko, Basali et Yalimbongo ont un besoin urgent d’intrants médicaux pour traiter les cas de choléra et de M-pox. Les interventions et campagnes de vaccination sont programmées, mais les structures ne disposent plus de ressources suffisantes».
Il souligne l’importance de renforcer rapidement les mesures de prévention : construction de latrines hygiéniques; sensibilisation communautaire; formation et recyclage des leaders locaux, infirmiers et équipes cadres et large diffusion des messages d’hygiène dans les ménages.
Il souligne l’importance de renforcer rapidement les mesures de prévention : construction de latrines hygiéniques; sensibilisation communautaire; formation et recyclage des leaders locaux, infirmiers et équipes cadres et large diffusion des messages d’hygiène dans les ménages.
Selon lui, ces actions représentent des outils essentiels pour réduire les maladies hydriques dans les zones rurales.
Stock d’intrants épuisés: les patients en détresse
La situation logistique est particulièrement alarmante. Les intrants fournis par le gouvernement central, la province via la DPS, ainsi que par certains ressortissants de Basoko notamment le Dr Olivier Kana Lingambu et l’honorable Emmanuel Makoka sont totalement épuisés.
« Il n’y a plus de stock au bureau central, ni à l’hôpital général, ni dans les aires de santé. Les sérums Ringer se font rares même dans les officines. Pour certains cas, il faut se rendre jusqu’à Basoko-centre ou traverser à Lokutu, pendant que les patients attendent désespérément un traitement », explique Robert Esabe, MCZ ad intérim.
Il appelle le gouvernement central, provincial ainsi que les partenaires à ravitailler en urgence la province de la Tshopo afin de réduire la mortalité liée aux épidémies de choléra et de M-pox.
Des défis aggravés par les inondations et les rumeurs
La montée des eaux du fleuve Congo, des rivières et ruisseaux, favorise la contamination de l’eau de consommation. De nombreuses familles continuent à utiliser de l’eau non traitée, augmentant les risques de propagation.
Sur ce , les équipes cadres poursuivent les descentes sur terrain pour sensibiliser les communautés, mais le manque de financement limite la couverture de toutes les aires de santé.
Par ailleurs, les personnels soignants lancent un appel aux autorités pour protéger les agents de santé contre les menaces liées aux fausses rumeurs, notamment celles autour du phénomène d’atrophie, qui avaient causé la mort d’au moins 12 personnes innocentes. Une situation qui décourage fortement les interventions humanitaires et médicales.
Augustin Tsheza


