La ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, connaît ces dernières semaines une montée inquiétante d’actes d’insécurité. Cambriolages, braquages, viols et violences nocturnes se multiplient, plongeant de nombreux quartiers dans une psychose généralisée.

Séries de braquages à Mangobo

Dans la nuit du 8 décembre 2025, aux alentours de 2 heures du matin, le bloc Mabinza dans le quartier Ruwenzori (Commune de Mangobo) a de nouveau été la cible de bandits armés.
Les maisons de l’assistant Yesinga et du pasteur Lokombe ont été visées, les malfrats emportant téléphones portables, argent et autres biens de valeur. Les assaillants ont brisé des vitres et proféré des menaces de fusillade pour intimider les occupants.

Après ce premier passage, les malfrats ont poursuivi leurs attaques dans une autre parcelle où une étudiante a été violée avant d’être conduite à l’hôpital. D’autres habitations ont été pillées dans la foulée.

La nuit suivante, du 8 au 9 décembre, les attaques ont continué dans le même bloc, sans aucune intervention des services de sécurité.

Vagues de violences sexuelles

Toujours dans la commune de Mangobo, une femme enceinte et deux mineures ont été violées par des hommes armés. Ces actes, d’une rare brutalité, choquent profondément la population et renforcent la crainte ambiante.

Cambriolages en série à Tshopo

Au début de ce mois de décembre, dans la commune de Tshopo, entre 2h et 3h du matin, environ 15 maisons situées dans les 13e, 14e et 15e avenues ont été attaquées.

Les bandits ont emporté téléphones Android, power banks, argent liquide et divers biens de valeur.
Un avocat, en pleine préparation de mariage, s’est vu dérober 2 000 dollars. Des portes et fenêtres ont été fracturées à l’aide de tirs de sommation.

Malgré l’existence d’un numéro vert censé faciliter les interventions, aucune action des forces de l’ordre n’a été constatée, déplore la population.

Une situation devenue invivable

Plusieurs catégories socio-professionnelles à savoir : enseignants, commerçants, petits revendeurs et opérateurs économiques sont durement touchées. Deux professeurs de l’université de Kisangani habitant le bloc Lumbulumbu ont été attaqué la nuit du mardi au mercredi 10 décembre 2025, où ces bandits ont finis à les blesser.

Certains foyers ont perdu leur capital, et des cas de morts ont été rapportés dans ce contexte d’insécurité grandissante.

Les communes les plus affectées sont Mangobo, Makiso, Tshopo et Kabondo, où les habitants affirment désormais vivre dans la peur permanente.

Un appel pressant aux autorités

La population exhorte les autorités provinciales et locales à prendre des mesures urgentes et efficaces afin de protéger les citoyens et leurs biens.
Une collaboration renforcée entre les services de sécurité et la population est jugée indispensable pour mettre fin à ce fléau qui gangrène la ville.

Kisangani ne peut pas continuer sur cette trajectoire d’insécurité permanente. Les habitants attendent des réponses concrètes et immédiates.

Rédaction

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