Une nouvelle alerte sanitaire secoue le territoire de Basoko dans la province de la Tshopo, où trois membres d’une même famille ont été testés positifs à la M-pox (variole du singe).

Le cas a été signalé à Yahila, chef-lieu de la chefferie des Yamandundu, situé à environ 90 km de Basoko centre.

Les malades; un père, une mère et leur fille âgée d’environ deux ans sont actuellement internés au centre de santé de référence de Yahila, dans la zone de santé de Yalimbongo. Leur état nécessite une prise en charge urgente, alors que le centre manque cruellement de ressources médicales adaptées à cette épidémie.

Ce n’est pas le premier cas dans la région. Il y a quelques mois, la maladie avait déjà frappé les habitants du groupement Kuma, notamment autour du village Liengelo, toujours dans la chefferie des Yamandundu.

Une situation sanitaire préoccupante à Yamandundu

Selon des sources locales, la famille infectée serait originaire de la chefferie des Yaliwasa. Les autorités sanitaires locales appellent à renforcer la surveillance communautaire et à collaborer étroitement avec les services de sécurité pour limiter les mouvements de population et contenir la propagation du virus.

« Nous n’avons pas d’intrants pour soigner les cas de M-pox. Le gouvernement congolais doit organiser des campagnes de vaccination. Plusieurs personnes sont déjà mortes dans nos villages à cause du manque de médicaments. Acheminer les malades vers les hôpitaux est extrêmement difficile, le transport pose aussi un gros problème », a déclaré un infirmier du centre de santé de Yahila.

Manque criant d’infrastructures et de moyens

La situation met en lumière le besoin urgent de moderniser les centres de santé dans les zones rurales. Construire des structures sanitaires bien équipées aux chefs-lieux des secteurs et chefferies, fournir des moyens de communication rapide, et assurer un approvisionnement régulier en médicaments pourrait considérablement freiner la propagation de telles épidémies.

Actuellement, les trois malades partagent un seul lit, sans isolement réel, ce qui augmente le risque de contamination. La prise en charge reste très difficile, aggravée par la rupture des stocks de médicaments essentiels.

La situation exige une réaction rapide du gouvernement centrale et de ses partenaires en santé pour éviter une propagation à grande échelle de cette maladie redoutée.

Augustin Tsheza

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