La situation éducative dans le Sud-Kivu est gravement compromise suite aux récents affrontements entre le groupe armé M23 et les Wazalendo.
Selon un rapport publié le 7 août 2025 par le bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu, les bombardements ont causé des dégâts considérables à de nombreux établissements scolaires. Sur les 8 175 écoles que compte la province, 1 371 ont été contraintes de fermer leurs portes, plongeant ainsi plus de 300 000 enfants dans l’incertitude et l’ignorance. Les territoires les plus touchés, tels que Kalehe, Uvira, Kabare, Walungu et Fizi, souffrent particulièrement des conséquences néfastes de cette crise, exacerbant une situation déjà fragile.
Les dommages pavent la voie à une tragédie sociale majeure, alors que des milliers d’élèves se retrouvent de facto exclus du système éducatif. Les zones comme les hauts plateaux autour de Kipupu et Mikenge, ainsi qu’une partie de Mwenga, sont particulièrement vulnérables. Avec la fermeture des écoles, la perspective d’un avenir meilleur pour ces enfants s’amenuise, laissant planer un sombre avenir sur la jeunesse du Sud-Kivu. Me Néné Bintu, président de l’organisation de la société civile, a déclaré que comme la guerre continue de ravager la province, il est impératif d’agir rapidement pour rétablir l’accès à l’éducation et protéger les droits des enfants.
Dans ce contexte alarmant, l’appel à la cessation des hostilités prend une résonance particulière. L’éducation devrait être un droit fondamental et non une victime des conflits. Preuve d’une solidarité collective, les acteurs de la société civile et les autorités doivent unir leurs efforts pour restaurer la paix et garantir que les enfants puissent retrouver les salles de classe, porter leurs rêves et construire un avenir radieux. Il est crucial que la communauté internationale intervienne pour soutenir les initiatives visant à rétablir la stabilité dans cette région dévastée, afin que plus jamais les enfants du Sud-Kivu ne soient privés de leur droit à l’éducation.