L’exode massif des habitants de Kigulube et des localités environnantes, fuyant la peur de nouvelles violences après la prise de Nzibira par les rebelles de l’AFC/M23, accentue les besoins humanitaires dans le territoire de Walungu.
Des centaines de familles se retrouvent sans abri, contraintes de passer la nuit à la belle étoile ou dans des écoles et églises transformées en centres de refuge improvisés. La pression sur les ressources locales augmente, avec un manque de nourriture, d’eau potable et de soins médicaux pour les déplacés.
Les acteurs humanitaires sur le terrain tirent la sonnette d’alarme. « Nous avons des stocks limités et des équipes dépassées par l’ampleur du déplacement. Les enfants et les femmes enceintes sont les plus vulnérables dans cette situation », déclare un responsable d’ONG humanitaire intervenant dans la région. Les villages voisins peinent à accueillir les déplacés, et les conditions d’hygiène sont préoccupantes, favorisant la propagation de maladies comme le paludisme et la diarrhée.
Les populations locales expriment également leur inquiétude face à cette crise qui s’installe. « Nous essayons de partager ce que nous avons, mais ce n’est pas suffisant pour tout le monde. La situation est devenue très difficile », confie un habitant de Kamituga accueillant des familles déplacées. Cette situation souligne la nécessité d’une intervention rapide et coordonnée des autorités provinciales et des partenaires humanitaires pour éviter que l’exode ne se transforme en catastrophe humanitaire majeure.