La Société congolaise de la pratique Sage-femmes (SCOSAF) dispose d’une ébauche de la note technique de plaidoyer à soumettre aux des décideurs après toilettage pour palier à la pénurie de ces agents publics dans plusieurs structures sanitaires offrant les services de maternité.
« Aujourd’hui, on a ébauché la note technique en y intégrant les arguments qui peuvent nous aider à circonscrire le message de plaidoyer en faveur de la pratique sage-femme », a fait savoir la présidente de la SCOSAF, Madame Annie Tshiamala, à l’issue d’un atelier de deux jours, organisé avec l’appui de l’Ong internationale ENDA Santé.
Une équipe restreinte a été mise en place afin de toiletter le reste du travail avant justement d’insérer des messages de plaidoyer à adresser aux décideurs. Parce que ; « l’objectif est d’avoir un produit fini pour mener les plaidoyers en faveur de la pratique sage-femme ».
« Dès qu’on aura travaillé avec la petite équipe , et on va programmer maintenant une rencontre avec tous les décideurs afin de leur expliquer les enjeux et comment on va commencer à descendre auprès d’eux dans leur domaine afin de déposer la note technique et aussi lancer les messages de plaidoyer », a expliqué la présidente de la SCOSAF.
Soulignons que cet atelier de deux jours fait suite aux résultats de l’enquête menée par la Société Congolaise de la Pratique Sage-femme (SCOSAF) dans 180 maternités de 35 zones de santé. Elle visait à évaluer l’effectivité et l’utilisation des sages-femmes dans le contexte de la Couverture Santé Universelle (CSU) dans son premier axe qui est la gratuité de maternité. Le rapport met en évidence un déficit massif de sages-femmes et révèle de graves problèmes, dont la pénurie structurelle. Plusieurs établissements des soins de santé offrant la gratuité de la maternité manquent de sages-femmes qualifiées. Aussi le problème d’affectation.
» A l’issue de ces deux jours d’atelier, nous attendons à ce que les décideurs soient au courant de ce qui se passe dans les milieux hospitaliers, parce qu’il y a un problème au niveau des sages-femmes. Il y a un problème qui perturbe notre façon de travailler, notamment l’affectation qui est irrationnelle. Il y a des sages-femmes qu’on a eues à affecter dans des services qui ne conviennent pas, par exemple à la pharmacie, à la réception. Or, la sage-femme est appelée à travailler à la maternité (…) « , a déclaré Madame Nta Félicité, l’une des participantes.
S’exprimant à cet effet, le Point focal de l’Ong internationale ENDA santé, Monsieur Bogol Mbope a félicité les participants pour leur dévouement aux travaux, assurant la disponibilité de sa structure à accompagner cette activité de plaidoyer.
Cet atelier a été réalisé dans le cadre du projet Associations de Professionnels de la Santé (APS) mis en œuvre par l’ONG internationale ENDA Santé avec le financement de la Fondation Gates .


