Une fois de plus, Bukavu pleure une innocente. L’assassinat de Madame Namwezi Marhegane n’est pas un fait isolé : c’est le reflet d’un désordre sécuritaire qui s’enracine et d’un État absent.

Chaque semaine ou presque, une famille est frappée par le même drame : des hommes armés qui surgissent la nuit, tuent, pillent, disparaissent. L’histoire de Madame Namwezi est celle d’une population livrée à elle-même, condamnée à survivre dans la peur.

Quand des criminels circulent librement dans les rues et que la justice ne dit mot, c’est le signe d’un système défaillant. Le sang versé dans le quartier Nkafu interpelle les autorités sur la nécessité d’une refondation sécuritaire, au-delà des discours.

Les patrouilles annoncées, souvent irrégulières, ne suffisent plus. Bukavu mérite mieux qu’un silence officiel et quelques condoléances de façade. La ville a besoin d’un plan de sécurité permanent et d’une justice exemplaire.

Ce drame n’est pas qu’un fait divers : il est le symptôme d’un État malade, qui regarde mourir ses citoyens sans agir. Si rien ne change, d’autres mères, d’autres familles subiront le même sort, dans la même indifférence.

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