Vingt-quatre heures après l’incursion armée survenue mardi 12 août 2025 dans les quartiers de Panzi, Maria Kacelewa, Cahi et leurs environs, la population de la ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud Kivu, vit au rythme de la peur.

« Toute la nuit, on entendait des balles siffler, on n’a pas fermé l’œil », raconte Jean, habitant du quartier Essence Major Vangu, où les coups de feu ont retenti avec insistance. Ces bruits d’armes ont maintenu les familles en alerte, redoutant le pire.

Ce mercredi matin, la ville s’est réveillée dans un silence pesant. Les marchés ont timidement ouvert, mais la clientèle se fait rare. « On travaille, mais le cœur n’y est pas », confie Aline, vendeuse de légumes à Nyawera.

La circulation est moins dense qu’à l’accoutumée, et beaucoup choisissent de rester chez eux par crainte d’un regain de tension. Malgré tout, certains commerces et services fonctionnent au ralenti, preuve d’une résilience forcée.

Pour l’heure, aucune communication officielle n’est venue apaiser les esprits. « On vit dans l’incertitude totale, on ne sait pas ce qui va se passer demain », soupire Patrick, jeune commerçant de Kadutu.

Dans les rues, les regards méfiants et les discussions chuchotées témoignent d’une population suspendue à la peur, espérant des éclaircissements et un retour rapide à la normale.

Share.
Leave A Reply

Exit mobile version