Dans plusieurs petits marchés de la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, de nombreuses femmes commerçantes continuent de vendre leurs produits à même le sol, faute d’étalages disponibles.
Cette situation est particulièrement observée dans les marchés d’Aspiro, des ports IAT, Gimex, Aquatique, Litoyi et Djubin.
Au beach de traversée Kisangani–Lubunga, un petit marché a été aménagé pour la vente des produits alimentaires tels que les tomates, épices, épinards et feuilles de manioc. Cependant, les vendeuses déplorent l’absence d’espaces adaptés pour exposer leurs marchandises.
« Nous n’avons pas les moyens de vendre au marché central. Parfois, les taxes y sont trop élevées. Ici, au petit marché, nous payons une taxe journalière d’étalage de 1 000 FC. Ce que nous gagnons nous permet de scolariser nos enfants, de nous soigner et de subvenir à nos besoins », témoigne maman Léa Bomela, vendeuse au marché Aspiro.
Cette précarité expose les commerçantes et leurs clients à plusieurs risques sanitaires et sécuritaires. Les produits vendus au sol sont souvent en contact direct avec la poussière et les microbes, faute de conditions d’hygiène adéquates.
Face à cette situation, les autorités provinciales et sanitaires envisagent la modernisation des petits marchés de Kisangani et des entités territoriales déconcentrées. Ce projet permettrait non seulement d’améliorer la sécurité et l’hygiène des espaces de vente, mais aussi de mieux canaliser les recettes fiscales issues des taxes quotidiennes.
Augustin Tsheza


