Entre tirs croisés et pillages, les habitants de Kamisimbi vivent une nouvelle descente aux enfers. Le conflit entre l’AFC/M23 et les Wazalendo sème la désolation à 15 km à peine de Bukavu.
À Cibezi, les greniers sont vides et les enclos désertés. Les combats de mardi 11 nivembre 2025, ont entraîné une vague de pillages sans précédent. « Ils ont pris nos bêtes et brûlé nos réserves », témoigne Désiré, un paysan qui a tout perdu.
Les troupes belligérantes se sont affrontées dans plusieurs villages, laissant derrière elles un chaos indescriptible. À Lulambo, les maisons éventrées témoignent de la violence des échanges. « On ne sait plus qui nous attaque. Ils viennent tous armés », explique un habitant.
Face à la montée de l’insécurité, les civils ont fui massivement. Certains ont trouvé refuge à Bukavu, d’autres dorment à la belle étoile. « Nous avons marché toute la journée sans manger », confie une déplacée croisée à Kharekaguma.
Les humanitaires alertent sur une catastrophe imminente. « Des centaines de familles sont piégées sans assistance », rapporte un agent local d’une ONG. Le bilan matériel est lourd : bétail volé, écoles fermées, habitations détruites.
Pendant ce temps, les combats se poursuivent, et le gouvernement reste silencieux. « Nous demandons la paix, pas des discours », lance un chef de village, la voix brisée. À Walungu, la guerre continue de dévorer des vies ordinaires.


