La situation des enseignants retraités du Sud-Kivu est devenue alarmante avec l’absence de versements de leur rente de survie pendant les mois de janvier, février et mars 2025. Ces pensions, essentielles pour leur quotidien, n’ont pas été perçues à cause de la fermeture des banques, une conséquence directe de l’occupation de Bukavu par les forces armées de la coalition M23.
Ces retraités, qui ont consacré leurs vies à former la jeunesse congolaise, se retrouvent maintenant dans une précarité financière déconcertante, exposés à des conditions de vie de plus en plus difficiles.
Ngandira Léopold, président de l’association des enseignants retraités, exprime son indignation face à cette situation, qualifiant le non-paiement des rentes de survie d’inacceptable. Selon lui, cette crise met en avant la vulnérabilité des enseignants retraités, qui, malgré leur rôle fondamental dans le système éducatif, se trouvent délaissés par les autorités. L’inaccessibilité de ces fonds nécessaires à leur subsistance ne fait qu’aggraver leur précarité, soulignant ainsi le manque de soutien et d’attention qui leur est porté.
Cette crise des pensions pose une question fondamentale sur le respect des droits des retraités dans un contexte où la paix et la stabilité sont menacées. Au-delà de la détresse immédiate engendrée par cette situation, il est essentiel d’interroger les mécanismes de protection sociale en place et la responsabilité des pouvoirs publics face à ceux qui ont oeuvré pour l’évolution de l’éducation en République Démocratique du Congo. L’appel à la solidarité nationale et à des solutions durables pour ces enseignants courageux est plus que jamais urgent, afin de leur permettre de vivre dignement le fruit de leur labeur.
Eugide Abalawi