Le médecin chef de la zone de santé d’Idjwi tire la sonnette d’alarme. Face à la recrudescence du paludisme et des infections respiratoires, il exhorte la population à éviter l’automédication et à se rendre rapidement dans les structures sanitaires, surtout pour protéger les enfants les plus vulnérables.
Le territoire d’Idjwi, dans le Sud-Kivu, fait face à une montée inquiétante des cas de paludisme et d’infections respiratoires, particulièrement chez les enfants. Le Dr Aimé Kemba, médecin chef de la zone de santé, a lancé un avertissement le mardi 2 décembre 2025 : « Chaque retard dans la consultation peut coûter la vie, surtout aux plus jeunes ».
Les écoles sont au cœur de cette préoccupation. Selon plusieurs enseignants, de nombreux élèves présentent des symptômes inquiétants dès la rentrée. « J’ai vu plusieurs enfants tomber malades en plein cours, certains ont même été transportés d’urgence à l’infirmerie », raconte Mme Mukanya, institutrice à l’école primaire de Kituku.
Les habitants sont appelés à éviter l’automédication, une pratique répandue mais dangereuse. « Nous constatons que beaucoup se soignent eux-mêmes avec des remèdes inadaptés. Cela aggrave les cas et augmente le risque de complications », avertit le Dr Kemba.
La réaction des parents est immédiate. « Je ne savais pas que mon fils pouvait être en danger juste à cause d’une fièvre que j’ai traitée moi-même avec des comprimés », confie M. Kalenga, père d’un enfant de 7 ans. « À partir de maintenant, je l’emmènerai à l’hôpital dès les premiers signes », ajoute-t-il, soulagé par les conseils des médecins.
Les autorités scolaires et sanitaires multiplient les messages de sensibilisation. « Nous organisons des séances de prévention dans les écoles et distribuons des moustiquaires, mais la vigilance des parents reste essentielle », explique un responsable de la zone éducative d’Idjwi.
Face à cette situation, la communauté est unanime sur l’importance de la prévention et de l’accès rapide aux soins. « Il faut que chacun prenne conscience : le paludisme et les infections respiratoires ne pardonnent pas. Ne pas agir à temps peut être fatal », conclut un habitant engagé dans la sensibilisation.


