Le débordement des eaux du fleuve Congo et de la rivière Aruwimi dans le territoire de Basoko dans la province de la Tshopo au nord est de la République démocratique du Congo, continue d’inquiéter les habitants et perturbe gravement les activités scolaires et sanitaires.

Dans la zone de santé de Basoko, plusieurs aires situées en bordure du fleuve et de la rivière sont victimes des inondations. Il s’agit notamment de Bafamba, Bumane, Boulo Liambe, Yalemba, Mambandu, Lokumete, Lisalama, Sokinex, Bandu Collectivité et Toyokana.

Dans la zone de santé voisine de Yalimbongo, les aires de santé Bolila, Bolala et le poste de santé Kuulu sont également touchés.

À ces structures s’ajoutent plusieurs îlots où vivent des familles qui s’y installent pour la pêche et les activités agricoles.

Des familles obligées de dormir dans des pirogues

« Nous faisons la pêche presque chaque année dans nos campements. Pour dormir, nous construisons des huttes, ce qui nous protège lors des pluies et vents violents. Nos activités nous permettent de scolariser nos enfants, de nous soigner et de survivre autrement », explique Emmanuel Komana, pêcheur et père de famille.

Il ajoute : « Lors des inondations, nous dormons dans des pirogues avec nos objets. Les enfants partent à l’école en pirogue, en groupe, avec beaucoup de risques ».

Une crise sanitaire imminente

La situation expose les sinistrés à de graves dangers sanitaires : consommation d’eau contaminée du fleuve, tombes et latrines submergées, circulation de déchets et boues polluées.

Aucune mesure de prévention n’est actuellement mise en place pour protéger les familles touchées.

Appel urgent au respect des règles d’hygiène

Robert Esabe Nyama Y’ekila, superviseur chargé de l’eau, hygiène et assainissement dans la zone de santé de Basoko, appelle sans relâche la population à bouillir l’eau avant consommation et à respecter les règles d’hygiène de base.

Il exhorte également : les personnels soignants et les autorités locales à renforcer la communication, organiser des sensibilisations et informer les communautés sur les causes, conséquences et périodes critiques liées aux inondations.

Une meilleure identification des victimes nécessaire

Lors des descentes sur le terrain, Robert Esabe insiste sur l’importance de bien identifier les victimes et d’établir un bilan précis, afin de permettre aux partenaires d’apporter une aide ciblée et efficace aux sinistrés.

Augustin Tsheza.

 

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