Située à plus de 120 km au sud de Bukavu, la ville d’Uvira a récemment connu un regain d’activité socio-économique après 48 heures de paralysie liée à des affrontements entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et le groupe armé Wazalendo.
Selon plusieurs témoignages locaux, la vie quotidienne a peu à peu repris son cours normal, marquant un soulagement pour les habitants qui avaient été plongés dans l’incertitude et la peur. Cependant, la commune de Kamvivira, épicentre des récentes violences, reste dans une situation précaire où les habitants demeurent prudents et attentifs aux évolutions sécuritaires.
Mafikiri Mashimango, coordonnateur provincial de la Nouvelle Société Civile Congolaise pour l’axe sud du Sud-Kivu, a effectivement constaté que le transport en commun, ainsi que les activités des banques, des maisons de télécommunication, des magasins et boutiques, avaient retrouvé leur rythme habituel. Ce rétablissement est perçu comme un signe de résilience de la communauté face à l’adversité, reflétant un désir collectif de rétablir la normalité malgré les tensions passées. Les acteurs économiques locaux se montrent optimistes quant à une reprise durable, tout en restant vigilants face à une situation qui peut demeurer volatile.
Cependant, cette phase de normalisation n’élimine pas les inquiétudes persistantes concernant la sécurité dans la région. Les habitants de Kamvivira, bien que reprenant leurs activités, demeurent en alerte et craignent de nouvelles escalades de violence. Les autorités locales et les organisations de la société civile, comme celle dirigée par Mafikiri Mashimango, continuent de plaider pour un renforcement de la sécurité et une vigilance accrue afin d’assurer une paix durable. L’espoir d’un avenir serein se mêle ainsi à la nécessité d’une réponse efficace aux défis sécuritaires, soulignant l’importance d’un engagement collectif pour la stabilité de cette région troublée.