Les affrontements de ce dimanche 13 juillet sur la colline de Kahungu ont provoqué un déplacement massif de populations à Katana dans le territoire de Kabare.

Dès les premières heures des échanges de tirs, des centaines de familles ont pris la route en direction de Kavumu, dans une fuite désorganisée et précipitée. Le long des sentiers poussiéreux, femmes, enfants et vieillards ont fui à pied, abandonnant leurs biens derrière eux.

La plupart des déplacés n’ont ni vivres, ni abris, et se retrouvent dans une extrême vulnérabilité. Les besoins humanitaires sont criants : eau, nourriture, soins médicaux d’urgence. Aucune réponse humanitaire structurée n’est encore visible dans la zone de repli. Les organisations locales tentent de s’organiser avec très peu de moyens.

Plusieurs familles hébergées temporairement à Kavumu dénoncent également l’absence de structures d’accueil et redoutent une crise humanitaire dans les heures qui viennent si les combats persistent. Le spectre de l’oubli plane, comme souvent dans les conflits du Sud-Kivu, où l’aide tarde à arriver, laissant les populations livrées à elles-mêmes.

La précipitation des déplacements et le silence des autorités laissent croire que la crise pourrait durer. La peur d’une extension des affrontements vers Kavumu pousse certaines familles à envisager de rejoindre la ville de Bukavu, malgré les risques de route. Les conditions de sécurité se dégradent ainsi à grande vitesse sur toute l’axe.

Face à cette situation, la société civile de Kabare appelle à une réponse d’urgence des pouvoirs publics et des agences humanitaires. Il y a urgence à sauver des vies et à éviter que cette tragédie ne se transforme en catastrophe oubliée.

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