La ville de Bukavu traverse une période difficile sur le plan de l’approvisionnement en eau. L’usine de captage et de traitement de Murhundu a vu sa production quotidienne passer de 31 000 à 25 000 mètres cubes, entraînant une perte estimée à 6 000 mètres cubes.
Cette baisse, enregistrée par la Régideso dans le Sud-Kivu, a provoqué un déséquilibre dans la desserte en eau potable de la capitale provinciale.
Actuellement, la quantité livrée aux abonnés varie entre 21 000 et 23 000 mètres cubes par jour. Cette insuffisance explique les coupures et la faible pression signalées dans plusieurs quartiers de Bukavu. « Nous passons parfois deux ou trois jours sans eau au robinet. C’est une situation très pénible, surtout pour les familles nombreuses », se plaint Clémentine, une habitante de Kadutu.
Du côté de la Régideso, la direction provinciale attribue cette situation à la prolongation inhabituelle de la saison sèche, qui a réduit la capacité de captage de Murhundu. « Nous faisons face à des contraintes naturelles, mais la situation est suivie de près », rassure Mudumbi Mweze, directeur provincial de la société. Il précise que des travaux techniques sont déjà en cours afin de rétablir progressivement le niveau normal de production.
En attendant, la population s’organise tant bien que mal. Certains habitants se tournent vers les puits et les sources naturelles, malgré les risques sanitaires. « On n’a pas le choix, il faut bien trouver de l’eau pour boire et cuisiner », explique Jean-Paul, un père de famille de Bagira. Les Bukaviens espèrent que les mesures engagées par la Régideso porteront rapidement leurs fruits afin de mettre un terme à cette crise qui affecte leur quotidien.