La situation demeure tragique dans les avenues Irambo et Mukukwe, où les ravages des récents incendies continuent de peser lourdement sur la communauté. Pas moins de 87 maisons ont été complètement détruites, tandis que 24 autres ont subi des dommages significatifs et 14 ont été démolies.

En conséquence, 374 ménages – représentant environ 2 454 personnes – se retrouvent désormais sans abri, plongés dans une précarité alarmante. Comble de l’ironie, ces sinistrés, déjà éprouvés par la catastrophe, sont laissés à eux-mêmes, sans aucune aide humanitaire ou soutien gouvernemental. Cette situation désespérée soulève des questions sur l’efficacité des dispositifs d’urgence et le rôle des autorités dans la protection des citoyens vulnérables.

Alors qu’ils tentent de reconstruire leur vie sur les cendres de leurs anciennes habitations, des conflits fonciers émergent, exacerbant leur détresse. La plupart de ces sinistrés, selon la société civile locale, ne disposent pas des documents légaux pour prouver leur droit de propriété, ce qui entraîne des querelles sur les limites des parcelles. Ce manque de reconnaissance formelle de leurs droits immobiliers rend la situation encore plus complexe, car les familles doivent jongler entre la reconstruction de leur domicile et les disputes avec des voisins potentiels, chacun essayant de revendiquer un espace déjà marqué par la désolation. Obedi Manvu, un acteur clé de la société civile, met en lumière cette problématique et appelle à une prise de conscience collective face aux injustices subies par ces populations à la suite de cet événement tragique.

Face à cette crise, il est impératif que des mesures urgentes soient prises pour soutenir les victimes des incendies. La communauté, bien que résiliente, a besoin d’une aide tangible pour se relever. Il est crucial que les autorités locales et nationales, ainsi que les ONG, s’unissent pour fournir un soutien matériel, mais aussi juridique, afin de clarifier les droits de propriété des habitants. Sans une réponse coordonnée et efficace, les avenues Irambo et Mukukwe risquent de devenir des symboles de l’abandon institutionnel, laissant des milliers de personnes à vivre dans l’incertitude et la peur de l’avenir. Le temps est venu de rassembler les efforts pour reconstruire non seulement les maisons, mais aussi le tissu social et la dignité de cette communauté endeuillée.

Share.
Leave A Reply

Exit mobile version