Les enseignants des écoles publiques du territoire de Basoko dans la province de la Tshopo, en désarroi, alors que le 1er septembre 2025 a marqué la rentrée scolaire en République Démocratique du Congo.

Basoko, situé à 285 km au nord-est de Kisangani, fait face à un climat de « timidité » pour la reprise des cours. Unique raison principale de ce désarroi réside dans le retard de paiement de deux mois de salaires pour les enseignants de la province éducationnelle Tshopo 2.

Les enseignants, déjà en difficulté financière, se plaignent de ne pas avoir perçu leurs salaires des mois de juillet et août. Cette situation rend impossible la préparation de la rentrée pour leurs propres enfants.

« Nous avons des enfants qui doivent retourner à l’école, mais nous n’avons rien pu acheter, ni fournitures scolaires, ni nouveaux uniformes« , a déclaré un enseignant local.

En outre, un parent d’élève a également exprimé son incompréhension face à cette situation, se demandant pourquoi l’État congolais retiendrait l’argent des enseignants alors que les autres fonctionnaires ont été payés.

Ce retard de paiement met en péril le bon déroulement de l’année scolaire.

Les enseignants redoutent l’impact sur leurs conditions de vie et de travail, et craignent d’être contraints de déclencher un mouvement de grève.
Face à cette situation de crise, le Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO) a réagi en signant un communiqué à Kinshasa le 27 août 2025.

Tout en appelant les enseignants et le personnel administratif à reprendre les enseignements le lundi 1er septembre, le syndicat a lancé un préavis de grève de 30 jours au gouvernement.

Cette action vise à forcer le gouvernement à répondre à leur cahier des charges, qui inclut le paiement des arriérés de salaire et d’autres revendications des sous-secteurs de l’éducation.

Pour se faire, la secrétaire générale du SYECO, Mme Cécile Tshiyombo, a demandé au Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, de s’impliquer personnellement pour résoudre ce problème et de recevoir une délégation du syndicat pour des discussions dans un délai raisonnable.

En effet, la situation est donc critique et l’issue de cette rentrée scolaire dépendra de la réaction rapide du gouvernement.

Augustin TSHEZA

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