Plus de 1 230 familles déracinées par les affrontements entre le M23 et les Wazalendo dans le territoire de Kabare ont trouvé refuge depuis le 16 juillet à Kalonge, dans le territoire voisin de Kalehe, au Sud-Kivu.

Ces déplacés, pour la plupart des femmes et des enfants, ont fui leurs villages ravagés par la violence pour chercher la sécurité, mais se retrouvent confrontés à une crise humanitaire aiguë. Les structures d’accueil déjà limitées peinent à absorber cet afflux soudain, aggravant les conditions de vie précaires.

La société civile de Kalonge tire la sonnette d’alarme sur le manque criant d’abris et de ressources essentielles. Faute d’infrastructures adaptées, beaucoup de déplacés se réfugient temporairement dans des écoles, des églises ou chez des familles déjà vulnérables. « Ces personnes manquent de tout : eau potable, nourriture, médicaments et protection », confie un animateur de la société civile locale, sous couvert d’anonymat. Cette situation menace la santé et la sécurité de centaines de familles, dont certaines dorment à la belle étoile.

Face à cette crise, les appels à une intervention rapide des autorités et des organisations humanitaires se multiplient. La population locale, déjà éprouvée par la pauvreté, ne peut subvenir seule aux besoins des nouveaux arrivants. Des initiatives communautaires émergent pour offrir un minimum de soutien, mais elles restent insuffisantes. La région de Kalehe, elle-même marquée par des conflits passés, risque de s’enliser davantage si aucune aide d’urgence n’est déployée dans les jours à venir.

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