L’arrivée massive de déplacés fuyant les affrontements au Nord-Kivu accentue la pression sur les structures sanitaires de Katana. Déjà en manque de médicaments, ces centres peinent à offrir des soins à tous.
Les camps de déplacés autour d’Irambi et Katana abritent désormais des milliers de familles. Ces nouveaux arrivants, souvent sans abri ni eau potable, sont les premières victimes de la pénurie médicale. Les maladies diarrhéiques, respiratoires et cutanées y font des ravages.
« Nous n’avons même pas de savon pour nous laver les mains », confie une déplacée originaire de Masisi. Les enfants souffrent de malnutrition et d’infections non traitées. Les centres de santé débordent, incapables de faire face à la demande.
Selon la société civile, la zone de santé de Katana ne dispose plus que de 20 % de ses stocks habituels. « Les malades dorment parfois à même le sol », s’indigne Emery Murhula. Les structures locales appellent à une aide humanitaire d’urgence.
Un expert de Médecins Sans Frontières à Bukavu indique que « sans réapprovisionnement rapide, une flambée épidémique est inévitable ». Il exhorte les autorités à intégrer Katana dans les plans de réponse humanitaire provinciale.


