La ville d’Uvira dans la province du Sud-Kivu, a été secouée par de violents heurts après la dispersion d’une manifestation pacifique organisée par les combattants Wazalendo et des acteurs de la société civile.

Ces derniers réclamaient le départ du général de brigade Olivier Gasita, fraîchement nommé commandant adjoint de la 33ᵉ région militaire par Kinshasa. Le haut gradé est accusé par ses détracteurs de collusion avec l’alliance armée AFC-M23, une accusation qui attise déjà la colère des habitants de cette cité frontalière.

Selon plusieurs sources locales, la répression aurait fait plusieurs morts et blessés, même si les chiffres demeurent encore imprécis. Des sources sécuritaires recoupées sur place évoquent toutefois la mort d’un enfant et neuf blessés, dont quatre militaires FARDC. Ce bilan provisoire a été confirmé par le porte-parole des opérations Sokola 2 Sud-Sud Kivu, qui appelle à la prudence face aux informations qui circulent.

De son côté, l’armée congolaise dénonce une campagne de désinformation alimentée par les réseaux sociaux et exhorte la population d’Uvira à garder son calme. Les autorités militaires affirment que leur objectif reste de préserver l’ordre public et de protéger les civils, tout en rejetant les accusations de collusion qui visent le général Gasita.

En ce septième jour de contestation, le climat reste électrique dans la ville. Les habitants, partagés entre colère et peur, attendent de voir si Kinshasa maintiendra la nomination controversée du général. Dans les rues, les stigmates des affrontements sont encore visibles, signe que la situation à Uvira demeure fragile et imprévisible.

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