Les pluies diluviennes qui se sont abattues ces derniers jours sur Bukavu et plusieurs localités du territoire de Kabare ont semé la désolation.
À Bukavu, le corps d’un homme a été retrouvé dans un caniveau à la place de l’Indépendance, tandis qu’à Cimpwidi, dans le groupement de Mudusa, un père de famille est toujours porté disparu, emporté par les eaux en furie. Les axes routiers ISGEA, Irambo et Luziba sont transformés en rivières, et de nombreuses habitations ont été inondées, laissant des familles sans abri ni biens.
Les habitants, dépassés par l’ampleur des dégâts, expriment leur inquiétude et leur colère. « Je n’ai jamais vu l’eau monter aussi vite. Ma maison est inondée et j’ai perdu tous mes effets », raconte avec émotion Jean-Baptiste, un résident d’ISGEA. Des commerçants, impuissants, voient leurs étals détruits, tandis que les enfants pataugent dans les rues transformées en torrents. La vie quotidienne est profondément perturbée et la peur grandit face à la montée continue des eaux.
François Mubalama, acteur de la société civile, appelle à une intervention rapide et structurée : « Il est urgent de déboucher les caniveaux et de mettre en place un véritable plan de prévention des inondations. La répétition de ces catastrophes montre que nous ne pouvons plus agir à la légère. » Les habitants réclament la mobilisation des autorités locales et provinciales pour protéger les populations et limiter les pertes humaines et matérielles avant que d’autres drames ne surviennent.