Le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) a doté les différentes structures du ministère de l’Environnement du matériel dans le cadre du programme de consommation durable et substitution partielle du « bois énergie », financé par Cafi.
L’objectif de cette démarche est de pouvoir disposer des données réelles sur la consommation des bois dans la ville province de Kinshasa. Ces kits apportent une vraie révolution dans la collecte des données, parce que jusque-là, tout était tablé sur base des estimations au niveau des différents coins d’entrée, à savoir : Kasangulu, Maluku et dans quelques ports.
« Ce matériel qui vient d’être remis à nos partenaires nationaux, aux bénéficiaires comme le laboratoire Celtec, a été réuni sur base d’un partenariat dynamique Fonaredd pour pouvoir continuer d’accompagner la République démocratique du Congo dans la mise en œuvre de ses politiques de préservation de l’environnement mais aussi de soutien aux acteurs », a déclaré le Représentant du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) en Rdc, Monsieur Taib Diallo.
Selon le Directeur général adjoint du Fonds Forestier National (FFN), Monsieur Assani Ongala Hassan, le Programme « Bois Energie » est financé par le Fonaredd avec l’appui de Cafi et exécuté par le Pnud.
« Nous sommes intervenus aussi comme acteur de mise en œuvre. Nous avons mis en contribution notre expertise, nos agents, qui ont participé à la collecte des données et aujourd’hui, c’est la remise des kits. Il s’agit des kits qui permettront de renseigner sur la consommation des bois énergie dans la ville de Kinshasa. Nous voulons quantifier, parce que jusque-là on parle en termes d’estimation. On veut avoir des données réelles et pour ce faire, nous avons choisi un certain nombre de coin d’entrée des bois énergies à Kinshasa », a-t-il indiqué.
Même son de cloche pour le Secrétaire général à l’Environnement et Développement durable, Monsieur Benjamin Toyirambe, qui s’était exprimé en ces mots : « Ce matériel va aider à assure un bon suivi de cette problématique des charbons de bois, parce qu’il y a un sérieux problème des données. La plupart des données que nous avons sont estimatives. Mais aujourd’hui avec ce matériel, nos agents seront sur le terrain pour faire le monitoring et avoir des données bancables ».
Ces outils technologiques sont d’une importance capitale dans le suivi et la traçabilité du bois énergie.
Selon plusieurs études, la ville province de Kinshasa consomme chaque année plus de 14 millions de tonnes de bois. C’est une demande énergivore soutenue par les provinces de l’Équateur, le Mai Ndombe, le kwilu, le kwango, Kinshasa rural et le Kongo central. Ces provinces, riches en forets mais exposées à une pression croissante, assurent l’approvisionnement de la capitale en charbon de bois. Bien qu’ancré dans l’informalité, le secteur du bois-énergie est un levier de survie pour des milliers de ménages, mais aussi l’un des vecteurs principaux de la déforestation.
Le défi à relever est alors double: réconcilier l’impératif énergétique avec l’urgence écologique, et transformer la filière bois-énergie en un secteur mieux gouverné, plus transparent et résilient.