Le conflit qui oppose les forces de l’AFC/M23 à celles de Wazalendo a franchi un nouveau seuil d’intensité dans la région du Sud-Kivu, provoquant une escalade des hostilités qui a alarmé les communautés locales.
Ce mercredi 16 juillet 2025, des affrontements violents ont éclaté dans deux zones stratégiques : le groupement de Bughore, dans le territoire de Kabare, et le groupement de Mulamba, en territoire de Walungu. Ces combats, marqués par des échanges de tirs d’artillerie, ont particulièrement touché les collines proches du sous-village de Mulangala, à proximité du village de Kabulungu.
Les répercussions de cette violence se font déjà sentir. De nombreux civils, craignant pour leur sécurité, ont décidé de fuir le champ de bataille. Des refuges improvisés ont vu le jour, notamment au centre de recherche de Lwiro et au centre commercial de Kavumu, où les familles se regroupent dans l’espoir de trouver un abri temporaire face à la brutalité des affrontements.
Un habitant de la région, s’exprimant sous couvert d’anonymat par crainte de représailles, a partagé son récit poignant de la situation. « Nous avons entendu des tirs toute la journée. Les explosions retentissaient comme des tonnerres et chaque fois que cela se produisait, nous avions l’impression que notre vie était en danger. J’ai pris ma femme et mes enfants et nous avons décidé de fuir vers Lwiro, car rester ici est devenu insupportable. » Son témoignage illustre l’angoisse et la résilience des populations rurales en proie à des conflits récurrents depuis des années.
La communauté internationale continue de suivre de près l’évolution de cette situation. Des études montrent que le Sud-Kivu, une région riche en ressources naturelles, est souvent le théâtre d’affrontements, exacerbés par des rivalités politiques et ethniques. Les efforts pour instaurer la paix sont entravés par des rivalités qui semblent parfois insurmontables.
Les organisations humanitaires, quant à elles, font face à des défis croissants pour fournir une assistance aux personnes déplacées. Alors que la violence s’intensifie et que les besoins des populations augmentent, il est impératif que des actions concertées soient mises en œuvre pour sauver des vies et restaurer la stabilité dans cette région meurtrie.
Cet épisode tragique au Sud-Kivu rappelle encore une fois l’importance cruciale du dialogue pacifique et de la négociation pour tenter d’apaiser les tensions et garantir un avenir où la coexistence et le respect mutuel peuvent permettre à tous de vivre en sécurité. Les civils, souvent pris au piège dans la tourmente des conflits, attendent désespérément que la paix revienne dans leur vie quotidienne. Leurs voix, malgré la peur, méritent d’être entendues dans les couloirs du pouvoir et au-delà des frontières nationales.