Ils sont au nombre de neuf, quatre militaires, un policier et quatre civils, présentés vendredi à Kisangani, chef-lieu de la province de Tshopo, au nord-est de la République démocratique du Congo, pour s’être illustré dans le braquage à l’hôpital du Cinquantenaire et le vole dans l’une des résidences de l’Ong internationale « Médecins sans frontières » (MSF).

Cette série de braquages était survenue dans la nuit du 19 au 20 juillet dans trois sites sensibles.

Selon le lieutenant Disashi Kopela Alex, conseiller juridique de la 31e région militaire, les braqueurs ont utilisé trois armes de type AK pour mener leurs opérations. Grâce à la collaboration des services de renseignement militaire, les autorités ont pu appréhender les suspects.

Les objets saisis lors des arrestations incluent des ordinateurs, des téléphones, du chamvre et d’autres biens provenant des différents lieux cambriolés.

Par ailleurs, parmi les suspects figurent quatre militaires en tenue, un policier en civil et quatre civils, dont deux étaient des habitués des lieux ciblés par les braqueurs.

Le gouverneur intérimaire de la Tshopo, M. Didier Lomoyo Iteku, a fermement condamné ces actes criminels impliquant des membres des forces de sécurité. Il a appelé à l’ouverture rapide d’un procès public pour que les responsables soient sévèrement punis et que les victimes retrouvent leurs droits. « Je demande à l’auditorat supérieur de diligenter sans tarder des audiences publiques, voire foraines », a-t-il déclaré.

M. Lomoyo Iteku a souligné que cette rigueur judiciaire est essentielle pour restaurer la confiance de la population envers les forces de sécurité. « Il est inadmissible que des militaires et policiers, censés servir la République, se transforment en brebis galeuses et ternissent l’image de nos forces armées », a-t-il ajouté.

L’opinion locale, choquée par ces événements, attend un traitement exemplaire de cette affaire, qui pourrait marquer le début d’une nouvelle ère de discipline et de transparence au sein des forces de sécurité dans la province de Tshopo.

La présentation publique des présumés braqueurs en présence des autorités judiciaires et militaires représente une étape cruciale dans la lutte contre l’impunité et l’infiltration criminelle au sein des services en uniforme.

 

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