En marge d’une réunion de haut-niveau de l’Assemblée générale des Nations unies sur les maladies non transmissibles (MNT) prévue pour ce jeudi 25 septembre 2025, le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) en partenariat avec l’Alliance MNT Afrique Centrale (AMNTAC) a organisé le mercredi, 24 septembre 2025, son premier webinaire au niveau de la sous-région sur l’ampleur des MNT en Afrique.

« Le temps des leaders dans la lutte contre les maladies non transmissibles « , telle a été la thématique abordée au cours de cette activité, qui avait réuni  une trentaine de femmes et hommes des médias, membres du REMAPSEN.

Responsables de la mortalité

Dès sa prise de parole, Ferdinant Sonyuy, directeur exécutif du Réseau africain de l’alliance des maladies non transmissibles, a fait le constat selon lequel la situation est grave, surtout en Afrique centrale. « Elles ( les maladies non transmissibles) étaient responsables de 37 % de la mortalité en 2019, contre 24 % en 2000 », révèle-t-il.

Il s’agit des pathologies telles que le diabète, les cancers ainsi que les maladies cardiovasculaires, prioritairement dus à la mauvaise alimentation. Même si l’inactivité physique, la pollution de l’environnement, la consommation du tabac et de l’alcool font également parties des facteurs de risques.

L’Afrique centrale encore derrière

En matière de stratégie de lutte contre cette gangrène, l’Afrique centrale traîne le pas par rapport à l’Afrique de l’Est. Pourquoi ? Et bien parce que les conflits armés ont élu domicile dans plusieurs localités de cette partie du continent, mais surtout à cause du manque de volonté politique, de l’absence d’investissement financier et humain. Ce sont du moins les explications que Ferdinant Sonyuy a apporté dans la mi-journée du mercredi 24 septembre, pendant webinaire.

Selon Boniface Takwe, membre de l’alliance, l’impact de ces maladies sur la santé publique dans le monde est aussi bien inquiétant qu’on ne peut l’imaginer. « 970 millions de personnes ont des problèmes de santé mentale sur la planète, pendant que 890 millions d’être humains sont obèses, 537 millions diabétiques, 1,3 millions hypertendus et par an, on dénombre 20 millions de personnes qui souffrent de cancer. » Ce deuxième conférencier brandit l’approche adoptée par la Cameroon Baptiste Convention Health Service, comme un modèle à suivre et à améliorer dans la lutte contre les MNT dans la sous-région Afrique centrale.

Le rôle des médias

Mais pour mieux combattre ce mal ou atteindre facilement les objectifs, l’implication, mieux l’engagement des médias s’avère inéluctable. C’est pourquoi ce webinaire a été organisé. « Le rôle des historiens du présent que vous êtes est de donner davantage de poids et de visibilité aux questions relatives aux maladies non transmissibles (MNT) », insiste Judith Noël Chekumo, représentante de l’Alliance des maladies non transmissibles en Afrique centrale, lors de sa présentation portant sur la construction des alliances.

Ce séminaire tenu via le web à la veille de la réunion de haut-niveau de l’assemblée générale des nations unies sur les MNT, marque le départ d’un partenariat entre le Remapsen et l’Alliance des maladies non transmissibles.

Arnaud Kevin Ngano

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